Du producteur au commerçant, chaque maillon du circuit alimentaire est représenté. Assistés par les différents services techniques, ces acteurs de l’alimentation ont pour mission aujourd’hui de faire un état des lieux, chacun dans son domaine, du système alimentaire de l’île afin d’identifier et valider les enjeux. Melesete est maraîchère, depuis le lancement de son activité, elle rencontre toujours le même problème : le manque de matériel.
Je travaille seule, et parfois ma famille m’aide : Je souhaite produire plus mais Le matériel que j’utilise actuellement ne me le permet plus. J’espère que la rencontre de ce matin apportera l’aide dont tous les producteurs auront besoin, surtout au niveau financier. Pour ma part ce rassemblement est très important. C’est l’occasion pour nous de discuter des difficultés de chacun.
Manque de matériel et de suivi, pousser la population à consommer local au lieu de produits importés, plusieurs enjeux sont identifiés sous différentes axes
Pour l’aspect plutôt environnemental, il y a eu un peu des discussions autour des systèmes de productions vivrières qu’on perçoit comme des systèmes respectueux des ressources, mais il y a beaucoup de système de brûlis qui entraîne la destruction de forêt primaire pour planter les cultures. Pour la durabilité économique, les producteurs aujourd’hui ne vivent pas de leur activité. Et pour la gouvernance, c’est-à-dire les politiques publiques mises en place etc, il y a des choses qui existent déjà, des programmes de financement mais voilà il y a vraiment une question de suivi qui a été relatée»
déclare Manon LAUFFENBURGER (de Fenu’agri Conseil WF, prestataire pour le projet) :
Une fois les enjeux identifiés et validés ensemble par les différents protagonistes du secteur, un plan d’action sera élaboré pour une durée de 5ans.
lLidée est de s’inspirer, d’utiliser les éléments du diagnostic et des discussions d’aujourd’hui pour identifier, en fonction des enjeux prioritaires, les actions qui seront les plus pertinentes à mettre en œuvre et qui pourront être les plus structurantes et plus efficaces possibles tout en répondant aux besoins de la population.
Un second atelier se tiendra en octobre 2021 pour revoir le cadre stratégique et l’ajuster une dernière fois avant de le valider. Ce plan d’action et les recommandations permettront à la population d’accéder à une alimentation plus saine, respectueuse de l’environnement et de la culture locale.
Le reportage de Malia Fatima Pagatele et Tuliano Talomafaia.