Wallis et Futuna : que dit le rapport 2018 de l’IEOM ?

L'institut d'émission d'Outre-mer vient de publier son rapport annuel concernant la situation économique et financière des îles Wallis et Futuna pour l'année 2018. Une dizaine de points marquants ressort de cette étude. 
Comment ont évolué Wallis et Futuna en 2018? Y a-t-il eu du nouveau par rapport aux années précédentes ? Selon le récent rapport de l’IEOM, oui.

Premièrement, la baisse de la population locale est toujours d’actualité, mais elle ralentit. Après avoir baissé de 2% par an entre 2008 et 2013, le rythme de diminution de la population est passé à 1% par an, entre 2013 et 2018. En tout, nous sommes un peu moins de 12 000 habitants.

Ensuite, au niveau du marché de l’emploi on y voit un peu plus clair. Les travailleurs occasionnels se raréfient, l’emploi déclaré est en hausse. Sans surprise, le secteur public est toujours celui qui embauche le plus au fenua.

Malheureusement, la vie chère ne finit pas de l’être. Le prix des biens alimentaires a augmenté de +1.7% l’an dernier. Après avoir diminué en 2016 et 2017, le taux de l’inflation augmente ainsi de +0.4%. Un rempart pour limiter cette hausse : le bouclier qualité prix.

Les importations elles diminuent de -6.2%, mais ce taux est à nuancer car si les importations avaient augmenté de +14.7% en 2017, c’est à cause de l’importation exceptionnelle du matériel pour l’installation du câble haut débit. Sans cela, le niveau est stable entre 2017 et 2018, +0.1%.

Autre point, les recettes fiscales et les dépenses publiques ont considérablement augmenté depuis 2017. Pour les recettes fiscales +3.7% en 2018, pour atteindre 2.5 milliards XPF. Les dépenses de l’Etat l’an dernier étaient à 15.5 milliards XPF (+14.0%, contre +8.3 en 2017).

En 2018, on a beaucoup investi à Wallis et Futuna. Le belvédère du lac Lalolalo, la rénovation des routes, l’enfouissement du réseau électrique, ou encore le centre de secours de Futuna… Les travaux publics n’ont pas manqué de projets.

On apprend également dans ce rapport que pour favoriser l’économie verte définie comme « secteur d’avenir », de nombreuses pistes sont étudiées. Parmi elles, un partenariat avec l’agence française de la biodiversité, la modernisation du centre d’enfouissement technique, mais aussi l’évacuation des huiles et batteries usagées.

Pour finir, depuis la mise en place du distributeur automatique à Futuna en 2017, l’émission de billets ne cesse d’augmenter. +5.1% en 2018, après +8.3 en 2017.