Grève dans le primaire : coup de froid sur les négociations

Le sénateur Mikaele KULIMOETOKE et Mme Brigitte LACOSTE du ministère de l'Education nationale à Paris, mercredi 31 mai 2023
Résumé des épisodes précédents : le 2 mai dernier, le syndicat FO Enseignement appelle à une grève illimitée des professeurs, petit à petit toutes les écoles ferment et les enfants sont renvoyés à la maison. Il y a 12 jours, le syndicat bloque la cité administrative, avant-hier soir, levée du blocus et début des négociations. Mais à la veille des vacances, les négociations s'annoncent rudes.

Les négociations ont continué ce vendredi mais sans rien donner, les trois parties en présence (FO Enseignement, la Préfecture et le Vice-Rectorat) se sont dit "bon week-end et à lundi". Tous avaient certainement lu, vu, la dernière communication du sénateur du fenua, Mikaele KULIMOETOKE, reçu mercredi dernier au ministère de l’éducation nationale à Paris, son courrier (ci-dessous) est éloquent et il indique que le ministère n'est pas prêt à lâcher grand-chose en faveur des grévistes.

Page 1 du courrier du sénateur de Wallis et Futuna rendu public sur son réseau social
Page 2 du courrier du sénateur de Wallis et Futuna rendu public sur son réseau social

C'est donc la douche froide pour les grévistes quand on dissèque bien les conclusions du ministère rendues publiques par le sénateur, L'indexation à 2.05, c’est non, ça coûterait 2 millions d’euros de plus chaque année pour 141 professeurs. Les enseignants du primaire sont déjà indexés à 1.7, ils gagnent en moyenne 4 500 euros bruts par mois contre 2000 euros pour un professeur de métropole qui, lui, a passé les concours et à qui on demande d’avoir un Bac + 5.

Le ministère précise aussi qu’à la rentrée prochaine, il y aura tout de même une revalorisation de salaire pour les professeurs en début ou fin de carrière. Quant à changer de statut, il faudra poser la question au premier ministre, ni le ministère de l'éducation, ni celui des outre-mer ne sont compétents en la matière.

Enfin, la convention qui lie l’Enseignement Catholique à l’éducation nationale se termine fin 2025, il y aura alors renégociation de cette convention, l’occasion de remettre les choses à plat.