Beaucoup avaient misé sur une possible sortie de crise quand une visio-conférence entre le syndicat FO Enseignement (FOE) et le ministère de l'éducation nationale avait été annoncé ce lundi 15 mai en fin de journée.
Pour rappel, le syndicat FOE avait déclenché un mouvement de grève illimité au matin du mardi 2 mai après avoir réuni ses troupes, consulté les professeurs et certains parents d'élèves.
Pour le syndicat, et comme l'indiquent plusieurs banderoles revendicatives placées devant leur lieu de sit-in au centre de Mata'Utu la capitale d'Uvea, "trop c'est trop" ou encore "vrai statut, vrai salaire, assez de bricolage".
Les revendications comportent plusieurs points mais les deux points d'achoppement concerne le statut des professeurs et le salaire.
Siole Fiahau, membre de FOE, déçu par cette visio-conférence qui n'aura rien donné :
Pour bien comprendre la situation, il faut savoir que l'école primaire à Wallis et Futuna n'est pas gérée directement par le vice-rectorat, donc l'éducation nationale, mais indirectement via une convention de concession confiée à la Mission catholique représentée par l'Evêque du diocèse qui agit en qualité de responsable des enseignements.
De ce fait, le statut tout comme la grille des salaires ainsi que de nombreux autres points différents de ce qui est en place dans d'autres territoires ultra-marins ainsi qu'en métropole.
Le syndicat FOE souhaiterait donc une "remise à niveau" de ces points mais ne souhaite pas pour autant quitter la spécificité très particulière des îles de Wallis et Futuna, à savoir que l'enseignement du primaire est confié à la DEC, la Direction de l'Enseignement Catholique.
Pour l'heure, la situation est totalement bloquée et la grève toujours illimitée, FOE n'entend même pas suspendre le mouvement le temps des négociations qui pourraient reprendre sous peu avec le retour de du vice-recteur de métropole. Mais bien au contraire, il souhaite durcir le mouvement à l'image de ce feu de protestation en face des locaux du vice rectorat.
Le 2 juin, se sera le début des vacances scolaires sur le fenua, si d'ici là le conflit n'est pas réglé, les enfants auront perdu, à minima, un mois et demi de scolarité. A minima car rien ne dit que le mouvement ne reprenne pas au retour de ces 15 jours de congés.