Cibler les 8-9 ans pour limiter les mauvaises habitudes
Pourquoi devons nous manger ? La question semble évidente et pourtant, le thème est très souvent mal compris. Les éducateurs santé et les animateurs pédagogiques de la DEC souhaitent un véritable échange avec les enfants. Quels sont les aliments à consommer avec modération et ceux qu’il faut privilégier au quotidien ? Ces questions ont été posées à l’ensemble des élèves de CE2 de l'école de Mala'etoli. Atukofe fait partie de ces élèves, il confie :
"il faut manger plus de fruits et légumes et faire plus de sport ! ... A la maison, j'en fais juste un petit peu"
Le programme cible les classes de CE1 et CE2, soit des enfants de 8 à 9 ans. C'est la tranche d’âge où l’enfant grandit et prend du poids. D’où l’importance de les sensibiliser maintenant. La semaine dernière, ces élèves ont travaillé avec leur maître sur le classement des aliments. Thierry SIULI est enseignant, il se félicite de l'intérêt des élèves :
"Ils se sentent beaucoup concernés par les maladies liées à une maivaise hygiène de vie. De plus, on retrouve beauoup ces maladies dans leurs familles. Il ya déjà du changement dans la composition des goûters. Depuis le commencement du projet, je vois plus de fruits et de bouteilles d'eau."
Une approche pédagogique et ludique de l'alimentation saine
L’intervention des 3 partenaires du projet, des enfants en bonne santé pour l’avenir de nos îles renforcent leurs connaissances. Pour attirer leur attention, un jeu à la fois ludique et pédagogique. Ils doivent légender 3 images différentes d'un petit garçon appelé VILI.
En amont, les enfants et leurs parents ont du répondre à un questionnaire. Des données précieuses pour mieux comprendre leur mode de vie.
Malia Veli SELUI est éducatrice sanitaire à l'Agence de Santé. Pour elle, l'alimentation est un vrai problème de société à Wallis et Futuna. L'obesité infantile est par exemple plus développée à Wallis que sur l'île soeur :
"Le mode de vie à Wallis a subi plus de changement qu'à Futuna. Il y a beaucoup de grignotages de sucreries et les enfants passent plus de temps devant leurs écrans"
Aujourd’hui c’est l’aboutissement de toute une année de préparation. Wallis, Futuna et Fidji sont pilotes de ce programme qui va durer jusqu’à la fin de l’année. Un projet qui permet de récolter des chiffres sur l’obésité infantile. Solène BERTRAND-PROTAT est conseillère en maladies non-transmissibles à la CPS de Nouméa. Elle explique :
La prochaine séance portera sur le thème de l'activité physique. Il s'intitule : " pourquoi devons nous bouger?"."Tous les enfants de Wallis et Futuna ont été pesés au début du programme, ils seront également pesés à la fin de l'année. Cela va nous permettre de noter l'évolution et d'avoir des données sur l'obésité et le surpoids à Wallis et Futuna. Ici, on retrouve les mêmes problématiques que dans le reste du Pacifique par rapport à l'alimentation avec beaucoup de gras et de produits sucrés."
Le projet santé a également été suivi à Futuna dans les écoles de Sausau et de Kolopelu. Retrouvez le reportage sur place de Malia Fatima TAKASI et Tamolevai MAITUKU :