Alors que le territoire est touché par une grève dans le primaire qui dure depuis deux mois et demi, certains avancent, en sous-main, cette raison pour expliquer l'annulation de la visite présidentielle. Un argument peu convaincant pour d'autres qui analysent cette décision comme un mépris pour le fenua qui serait une sorte de pièce rapportée peu importante dans ce fameux axe Indo-Pacifique que vient mettre en lumière le président Macron.
À Futuna, la déception est très grande, l'île préparait cette venue présidentielle depuis près de deux mois, les préparatifs coutumiers allaient bon train, les cadeaux étaient en cours de confection, les plus déçus étant certainement les membres du club de rugby. En effet, le temps d'un message vidéo, Futuna serait devenu le centre du monde du rugby car le président avait prévu de lancer un message depuis Futuna à quelques semaines de l'ouverture en France de la coupe du monde de rugby. Le président Macron devait avoir à ses côtés quelques joueurs du XV de France, joueurs natifs ou originaires de Wallis et Futuna qui font la fierté de ce petit territoire de 11500 habitants.
Le reportage de Fatima Pagatele et Tuliano Talomafaia :
Une des raisons invoquées pour cette annulation de dernière minute serait le mouvement de grève dans le primaire, une explication rejetée d'un revers de main par le syndicat FO Enseignement qui explique que "le président Macron s'est déjà rendu dans des territoires où la tension sociale pouvait être autre et que le mouvement de grève ici n'était rien d’autre que pacifique."
La rédaction de Wallis et Futuna a tenté, à plusieurs reprises, d'avoir une explication officielle que ce soit du côté de la préfecture comme de l'Elysée mais à chaque fois nos demandes sont restées lettre morte.
Alors comment tenter d'expliquer la volte-face présidentielle ?
L'analyse de Violetta Kikanoi :
À ce jour seuls deux présidents sont venus sur le fenua, François Hollande et Valéry Giscard-d'Estaing. Emmanuel Macron avait promis de visiter tous les territoires ultramarins durant son mandat, il lui reste encore 4 ans pour tenir cette promesse mais pas sûr que s'il venait prochainement sur Wallis et Futuna l'accueil soit des plus chaleureux…