Wallis et Futuna sont des exemples d’agriculture propre
Jusqu’à présent, Wallis et Futuna pratiquent un système d’agriculture traditionnelle qui reste inchangé depuis des générations. Aucun produit chimique n’est utilisé. A l’heure où l’on parle de développement durable, l’idée est de mettre en avant ces pratiques ancestrales pour bénéficier du label BIO dans le Pacifique. Pour cela un cahier des charges doit fixer les critères à respecter. En pleine discussion avec des producteurs, François JAPIOT explique :
« Il faut quand même mettre ça noir sur blanc et confirmer qu’on utilise bien les bons produits et pas d’agents chimiques. Je suis très confiant car ça fait quelques années que je viens ici et je sais qu’il y a pas beaucoup de problèmes donc là c’est pour formaliser quelque chose qui existe. Mais c’est aussi, accompagner des agriculteurs c’est pas seulement de ne pas utiliser d’agents chimiques c’est aussi d’avoir des pratiques agricoles qui permettent d’avoir une agriculture plus durable. »
Le label BIO : un levier pour le développement du secteur primaire
Informer les agriculteurs locaux sur la mise en place de la première certification d’agriculture bio est l’objectif de la mission sur le Territoire de François JAPIOT . Sur le terrain il travaille en collaboration avec le service territorial de l’agriculture et la CCIMA.
Leur visite les conduit à Vaitupu, dans le nord de Wallis, dans une parcelle de maniocs. Le champ appartient aux villageois de Vaitupu, porteurs de projet d’agriculture BIO. Heu TUULAKI, le chef de village en parle avec fierté :
« On a orienté le travail sur le manioc, mais c’est pas pour autant qu’on va oublier la tarodière et l’igname qui est le féculent le plus recherché pour la coutume. Le label Bio va peut-être nous ouvrir des portes pour l’exportation. »
Otilone est un agriculteur très actif sur le fenua. Il cultive des produits maraîchers et des tubercules. Aujourd’hui il souhaite que sa production soit labellisée pour la consommation locale :
« Il faut qu’on arrive à satisfaire la demande locale pour que les gens sachent bien différencier les produits bio. Nous avons aussi des petits produits qu’on pourra faire par des associations comme pour le miel ou les huiles essentielles, l’huile de coco, ce sont des petits produits qu’on pourra facilement exporter »
Un accompagnement des producteurs vers le « BIO »
Pour décrocher le label BIO, les différentes associations sur place seront suivies de près par les agents de l’agriculture et les techniciens de la CCIMA. Un projet qui peut s’étendre aussi à l’élevage. Plusieurs critères entrent en jeu selon Savelio TELAI du service territorial de l’agriculture :
« On va les suivre, appuyer leurs démarches financièrement. Il faut que le producteur et «le transformateur d’aliments soient certifiés BIO pour que l’éleveur puisse être certifié BIO »
Une fois les informations recueillies et validées, la certification du label BIO sera déclenchée mais la procédure a encore du chemin à faire.