Vingt ans après ses débuts, le concours enregistre de nombreux changements. Avec l'avènement des réseaux sociaux notamment, la wallisienne/futunienne n'est plus la même. La pudeur caractéristique de l'éducation religieuse et de l'influence coutumière est toujours là mais la femme s'exprime plus. La femme d'aujourd'hui est de plus en plus sur les réseaux sociaux. C'est pour cette raison que le comité a axée une grande partie de sa communication sur internet. En celà, la toile offre à la femme un espace plus propice à son émancipation, selon Paulo Vaitootai, le président du Comité Miss Wallis et Futuna :
« Il y a encore un peu de timidité mais comme changement ce qui est avantageux pour nous c’est internet. Avec internet la communication est plus rapide et plus facile, on voit que les jeunes filles maintenant à travers Facebook s’expriment mieux et un peu plus ouvertement par rapport à avant »
C'est sur les moeurs et notamment la pudeur que le comité estime avoir le plus d'efforts à fournir. Il n'est pas anodin de poser sa candidature à un concours de beauté. Souvent, la jeune femme voit ses décisions conditionnées par l'avis de sa famille. Paulo Vaitootai s'attache à perpétuer le porte-à-porte, une méthode employée depuis les débuts du concours mais qui a toujours fait ses preuves jusqu'à présent :
" On repère les filles et on se rend chez elles voir les parents et discuter avec eux pour qu’ils nous disent si ils sont d’accord pour que leur fille se présente. Et il y a celle aussi qui nous contactent d’elles-mêmes."
Les critères de séléction sont moins rigides que dans la plupart des concours. Là-aussi, le comité espère donner leur chance à un maximum de personnes. Pour rappel, voici les critères pour s'inscrire à l'éléction : Pour l'édition 2019 du concours de Miss Wallis et Futuna, la reine de beauté du fenua ne se présentera pas au concours de Miss France une fois élue. Elle participera à l'éléction de Miss South Pacific en Novembre, en Papouasie Nouvelle-Guinée. Au sujet de Miss France, Paulo Vaitootai précise :
Lancé pour la première fois en 2000 sur le Fenua le concours de Miss Wallis et Futuna avait été décrié en raison de la culture et de la nature timide de la population. Un concours organisé 4 années d'affilée au début des années 2000 avant de tomber dans les oubliettes faute de participantes et de motivation. Après 12 ans de sommeil, quelques personnes engagées et motivées ont décidé de relancer le concours après le sacre de Vaimalama Chaves.« Le changement avec miss France c’est qu’ils ont réduit le nombre de participants. Ils sont passés de 46 villes à 20 participants. Donc la condition c’est qu’on doit jongler entre St Barthélémy et St Pierre et Miquelon donc ce sera une fois sur deux qu’on pourra participer à l’élection (...) Cette année c’est Miss Pacific Islands et l’an prochain peut être Miss France »
Petite rétrospective avec Christelle Appriou-Couteaux, la jeune femme avait fait partie de la promotion 2001, elle s'est confiée à Mélodie Sione et Nicolas Esturgie sur son expérience dans ce reportage :