A Wallis et Futuna, la pêche reste une activité largement artisanale pratiquée par une grande partie de la population pour sa consommation personnelle. En l'absence d'une réelle filière professionnelle d'importantes ressources halieutiques sont inexploitées et suscitent l'appétit des Etats-Unis.
La pêche artisanale conserve un poids important à Wallis et Futuna. D'importantes ressources halieutiques restent donc inexploitées et pourraient interesser des pays comme les Etats-Unis.
Une grande partie de la population continue de pratiquer la pêche principalement pour sa propre consommation. Plus de 90% du poisson pêché est autoconsommé, selon la dernière note sur "l'économie bleue à Wallis et Futuna" de l'IEOM, l'Institut d'Emission (monétaire) d'Outre-mer.
Les Wallisiens sont de très gros mangeurs de poissons selon l'institut qui estime à 53 kg par an la consommation de poissons par habitant à Wallis: c'est trois fois plus que la moyenne mondiale. "Dans certains villages cela peut même atteindre 80 kg par habitant" par an.
Il est vrai que la pêche dans le lagon bien abrité d'Uvéa (Wallis) est très facile et ne nécessite pas forcément de bateau. Seuls 42% des pêcheurs possèdaient une embarcation en 2014 selon le STSEE, le Service territorial de la statistique et des études économiques.
Les connaisseurs des eaux d'Uvéa affirment que plusieurs espèces commencent à se faire rares dans le lagon, un espace pourtant très riche puisqu'il compte 1500 espèces avec en tête le thon blanc devant le thon jaune et la bonite, selon l'IEOM.
Des tentatives sont en cours pour structurer une filère de pêche professionnelle constituée seulement pour l'heure d'une vingtaine de bateaux de taille modeste. L'activité a été subventionnée par des dotations du ministère de l'agriculture (OGAF) et de l'Association pour le droit à l'initiative économique (ADIE).
La Présidente de la Fedération des pêcheurs de Wallis et Futuna, Malia Kiutau, déplore le plafonnement de ces aides, ce qui ne permet pas aux professionnels de financer leur projet, d'autant, selon elle, qu'ils n'ont pas accés à un compte en banque associé à un crédit bancaire. "C'est un frein à l'investissement" selon la présidente.
Malia Kiutau qui affirme représenter 60 pêcheurs (38 à Wallis, 22 à Futuna) réclame aux pouvoirs publics le financement d'une cinquantaine de bateaux. Elle demande également la création d'un marché aux poissons à Futuna. La relance du marché de Aka Aka, le samedi à Uvéa, en juillet 2015, a offert un débouché intéressant aux pêcheurs et un approvisionnement plus régulier aux consommateurs.
Cette pêche essentiellement lagonaire à Wallis, côtière à Futuna laisse largement inexploitée la zone économique exclusive (ZEE) des deux îles.
Ces 262 000 km2 qui regorgent de ressources halieutique suscitent bien des apétits, notamment de chalutiers illégaux. Selon un rapport de la Communauté du Pacifique (CPS), le potentiel soutenable est estimée à 1300 à 2300 tonnes de poissons pêchés par an.
Selon l'IEOM, "des discussions sont en cours depuis mars 2013 entre les Etats-Unis et les autorités françaises afin que soit réactivé l'accord de 1991 qui permettait à des navires américains de pêcher dans la ZEE de Wallis et Futuna".
Cet accord a pris fin au début des années 2000. Un nouveau document devait être signé à la fin 2015 entre les deux pays mais la faiblesse de la compensation proposée, 142 000 euros par an pour 15 bateaux américains, avait provoqué une levée de boucliers à Mata Utu.
De toute manière les Etats-Unis n'étaient plus demandeurs d'une signature en raison de la chute des cours du thon. Déjà lié par un traité avec 17 pays du Pacifique, Washington a revu fortement à la baisse les quotas de pêche pour 2016 dans les eaux de l'Océanie.
Une pêche professionnelle suffisamment puissante peut-elle se développer à Wallis et Futuna ou les eaux territoriales ont elles vocation à être exploitées par d'autres pays contre une redevance annuelle?
Cette question sans réponse depuis des années est toujours d'actualité.
Une grande partie de la population continue de pratiquer la pêche principalement pour sa propre consommation. Plus de 90% du poisson pêché est autoconsommé, selon la dernière note sur "l'économie bleue à Wallis et Futuna" de l'IEOM, l'Institut d'Emission (monétaire) d'Outre-mer.
Les Wallisiens sont de très gros mangeurs de poissons selon l'institut qui estime à 53 kg par an la consommation de poissons par habitant à Wallis: c'est trois fois plus que la moyenne mondiale. "Dans certains villages cela peut même atteindre 80 kg par habitant" par an.
Il est vrai que la pêche dans le lagon bien abrité d'Uvéa (Wallis) est très facile et ne nécessite pas forcément de bateau. Seuls 42% des pêcheurs possèdaient une embarcation en 2014 selon le STSEE, le Service territorial de la statistique et des études économiques.
Les connaisseurs des eaux d'Uvéa affirment que plusieurs espèces commencent à se faire rares dans le lagon, un espace pourtant très riche puisqu'il compte 1500 espèces avec en tête le thon blanc devant le thon jaune et la bonite, selon l'IEOM.
Filière professionnelle
Des tentatives sont en cours pour structurer une filère de pêche professionnelle constituée seulement pour l'heure d'une vingtaine de bateaux de taille modeste. L'activité a été subventionnée par des dotations du ministère de l'agriculture (OGAF) et de l'Association pour le droit à l'initiative économique (ADIE).
La Présidente de la Fedération des pêcheurs de Wallis et Futuna, Malia Kiutau, déplore le plafonnement de ces aides, ce qui ne permet pas aux professionnels de financer leur projet, d'autant, selon elle, qu'ils n'ont pas accés à un compte en banque associé à un crédit bancaire. "C'est un frein à l'investissement" selon la présidente.
Malia Kiutau qui affirme représenter 60 pêcheurs (38 à Wallis, 22 à Futuna) réclame aux pouvoirs publics le financement d'une cinquantaine de bateaux. Elle demande également la création d'un marché aux poissons à Futuna. La relance du marché de Aka Aka, le samedi à Uvéa, en juillet 2015, a offert un débouché intéressant aux pêcheurs et un approvisionnement plus régulier aux consommateurs.
ZEE inexploitée
Cette pêche essentiellement lagonaire à Wallis, côtière à Futuna laisse largement inexploitée la zone économique exclusive (ZEE) des deux îles.
Ces 262 000 km2 qui regorgent de ressources halieutique suscitent bien des apétits, notamment de chalutiers illégaux. Selon un rapport de la Communauté du Pacifique (CPS), le potentiel soutenable est estimée à 1300 à 2300 tonnes de poissons pêchés par an.
Selon l'IEOM, "des discussions sont en cours depuis mars 2013 entre les Etats-Unis et les autorités françaises afin que soit réactivé l'accord de 1991 qui permettait à des navires américains de pêcher dans la ZEE de Wallis et Futuna".
Cet accord a pris fin au début des années 2000. Un nouveau document devait être signé à la fin 2015 entre les deux pays mais la faiblesse de la compensation proposée, 142 000 euros par an pour 15 bateaux américains, avait provoqué une levée de boucliers à Mata Utu.
De toute manière les Etats-Unis n'étaient plus demandeurs d'une signature en raison de la chute des cours du thon. Déjà lié par un traité avec 17 pays du Pacifique, Washington a revu fortement à la baisse les quotas de pêche pour 2016 dans les eaux de l'Océanie.
Une pêche professionnelle suffisamment puissante peut-elle se développer à Wallis et Futuna ou les eaux territoriales ont elles vocation à être exploitées par d'autres pays contre une redevance annuelle?
Cette question sans réponse depuis des années est toujours d'actualité.