Depuis la fin de l’OGAF, Les pêcheurs peinent à trouver des financements. Aujourd’hui ils n’ont que l’aide CTI Code territorial d’investissement et l’aide à l’essence financée par le Service territorial de la Pêche. Comment les pêcheurs vivent ils ces difficultés?
•
Depuis la fin du programme OGAF (Opérations groupées Aménagement Foncier), les pêcheurs peinent à trouver des financements pour leur activité. Aujourd’hui ils n’ont que l’aide CTI Code territorial d’investissement et l’aide à l’essence dont 60 % est financé par le Service territorial de la Pêche. Sans ces aides financières, les pêcheurs ne peuvent faire face aux charges et à l'entretien de leurs embarcations.
Seteni Tu’auli est le dernier bénéficiaire de l’aide OGAF. Il sort tous les jours en mer. Il a aussi bénéficié d’une aide CTI, Code Territorial d’Investissement.
Seteni pratique généralement la chasse sous marine. Il n’a qu’une petite embarcation de 3,90 mètres de long. Ils sont souvent 4 à 5 personnes à bord, lui et ses fils, d’où la nécessité pour lui d’acheter un grand bateau avec un équipement plus performant. Une embarcation de 6 mètres qui coûte 3 millions de francs pacifique et pour lequel il a fait un apport personnel de 600 000 francs.
"J'ai un bateau de 4 mètres qui peut aller jusqu'au DCP (Dispositif de concentration de poissons), mais je pense que la plupart des pêcheurs professionnels ont peur d'aller jusque là. C'est bien d'avoir un grand bateau surtout qu'on s'y sent plus en sécurité. Je compte mettre en pratique plusieurs techniques de pêche et pour cela, il me faut bien sûr un bateau plus grand" déclare Seteni.
Poi Polutele lui, a bénéficié de l’aide OGAF il y a 10 ans. Il a pu acheter un grand bateau de 7,50 mètres de long qui a coûté 8 millions de francs pacifique. Son apport personnel était de 3 millions. Il a fait parti d’un groupement de pêcheurs qui pratiquaient beaucoup la pêche à la palangre. Chaque sortie au large valait 75 000 francs pacifique en essence. Aujourd’hui les sorties en mer sont rares, son bateau a besoin de réparations. Des frais coûteux à sa charge.
"Quand un des moteurs tombent en panne, les frais sont à ma charge. Aucune aide de la part du service de l'agriculture. J'essaie donc de m'en sortir tout seul surtout que la pêche est l'unique gagne pain de mon foyer" affirme Poi.
Ha’elemai Kilama pêche depuis l’âge de 14 ans. Il pratique la chasse sous marine. Il y va la journée. Pour lui, au-delà de leur problème de financement, il y a celui des ressources :
"Ceux qui continuent pêcher la nuit vont finir par détruire les ressources. La nuit, ils prennent les plus gros sujets, qui peuvent pondre. Dans 5 ans, on aura peut être plus de perroquets, de palagis parce qu'ils prennent ces poissons là toutes les nuits" dénonce Haelemai.
Aujourd’hui une charte est en cours de rédaction. Elle a pour objectif d’assurer la sécurité des pêcheurs et de préserver la ressource. Mais la question de l'aide financière reste à solutionner si le Territoire et l'Etat souhaitent développer ce secteur d'activité comme il est prévu dans la stratégie de développement 2016 -2030.
Seteni Tu’auli est le dernier bénéficiaire de l’aide OGAF. Il sort tous les jours en mer. Il a aussi bénéficié d’une aide CTI, Code Territorial d’Investissement.
Seteni pratique généralement la chasse sous marine. Il n’a qu’une petite embarcation de 3,90 mètres de long. Ils sont souvent 4 à 5 personnes à bord, lui et ses fils, d’où la nécessité pour lui d’acheter un grand bateau avec un équipement plus performant. Une embarcation de 6 mètres qui coûte 3 millions de francs pacifique et pour lequel il a fait un apport personnel de 600 000 francs.
"J'ai un bateau de 4 mètres qui peut aller jusqu'au DCP (Dispositif de concentration de poissons), mais je pense que la plupart des pêcheurs professionnels ont peur d'aller jusque là. C'est bien d'avoir un grand bateau surtout qu'on s'y sent plus en sécurité. Je compte mettre en pratique plusieurs techniques de pêche et pour cela, il me faut bien sûr un bateau plus grand" déclare Seteni.
Poi Polutele lui, a bénéficié de l’aide OGAF il y a 10 ans. Il a pu acheter un grand bateau de 7,50 mètres de long qui a coûté 8 millions de francs pacifique. Son apport personnel était de 3 millions. Il a fait parti d’un groupement de pêcheurs qui pratiquaient beaucoup la pêche à la palangre. Chaque sortie au large valait 75 000 francs pacifique en essence. Aujourd’hui les sorties en mer sont rares, son bateau a besoin de réparations. Des frais coûteux à sa charge.
"Quand un des moteurs tombent en panne, les frais sont à ma charge. Aucune aide de la part du service de l'agriculture. J'essaie donc de m'en sortir tout seul surtout que la pêche est l'unique gagne pain de mon foyer" affirme Poi.
Ha’elemai Kilama pêche depuis l’âge de 14 ans. Il pratique la chasse sous marine. Il y va la journée. Pour lui, au-delà de leur problème de financement, il y a celui des ressources :
"Ceux qui continuent pêcher la nuit vont finir par détruire les ressources. La nuit, ils prennent les plus gros sujets, qui peuvent pondre. Dans 5 ans, on aura peut être plus de perroquets, de palagis parce qu'ils prennent ces poissons là toutes les nuits" dénonce Haelemai.
Aujourd’hui une charte est en cours de rédaction. Elle a pour objectif d’assurer la sécurité des pêcheurs et de préserver la ressource. Mais la question de l'aide financière reste à solutionner si le Territoire et l'Etat souhaitent développer ce secteur d'activité comme il est prévu dans la stratégie de développement 2016 -2030.