Social : les candidats à la législative partielle répondent aux inquiétudes des retraités

Le régime de retraite en vigueur est un thème phare dans cette campagne électorale. Vendredi 6 avril, des retraités mécontents par rapport au recul de l'âge des bénéficiaires du minimum vieillesse, appelaient au boycott de l'élection. Les candidats Napole Polutele et Sylvain Brial réagissent.

La défense du pacte social, parmi les missions du député


Dans le cadre du pacte social, le député de Wallis et Futuna est un intermédiaire entre le territoire et les interlocuteurs métropolitains. Cette mesure concerne uniquement l’aide de l’état aux personnes âgées et handicapées. Tous les trois ans, le député plaide notre cause auprès des ministères des affaires sociales et de l’outre-mer.

Pour Napole Polutele :  «  En amont il est extrêmement important parce que c’est lui qui va au devant du ministre des affaires sociales pour faire valoir auprès de ce ministre et du ministre de l’outre-mer l’importance de cette dotation annuelle. Aujourd’hui je peux vous le dire elle est d’à peu près 1million 700 mille reversés dans le cadre de ce pacte social et qui valent à peu près 200 million cfp versés par le ministère des outre-mer pour reverser aux personnes âgées, mais également je le précise il y a une dotation spécifique de fonctionnement qui est versée à l’association qui gère les handicapés »


Le contrat social est un acquis certes, Sylvain Brial estime que le siège de député est une opportunité pour lui d’ouvrir d’autres portes : 

«  Il y a la loi égalitaire qui nous permet de bénéficier de ces avantages et  sur 5 à 10 ans il y aura un contrat de convergence qui sera signé entre le Territoire et l’état qui nous permettra d’avoir des avantages. C’est à dire qu’on pourra obtenir petit à petit sur le délai qui nous est signé entre le Territoire et l’état pour amener ces avantages là jusqu’au même niveau qu’en métropole. Tout français qui vit en outre-mer peut avoir droit à cela. La loi de février 2017 nous le permet »

Les candidats comprennent la colère des retraités mais n'approuvent pas le boycott de l'élection


Dans notre reportage du Vendredi 6 avril 2018, des retraités ont appelé à  ne pas voter dimanche 15 Avril. Les deux candidats comprennent leur colère mais regrettent leur décision. Le boycott n'est pas une solution selon Napole Polutele et Sylvain Brial.

Napole Polutele s'exprime  :

«  Il y a son devoir de citoyen et puis celui de retraité qui aujourd’hui peut être s’estime lésé quelque part et je comprends peut-être leur colère mais il y a des espaces de discussion qui peuvent être privilégiés pour rencontrer les élus, les parlementaires et peut-être ensemble trouver une solution. Mais je ne pense pas que ce soit le meilleur moyen en tout cas d’appeler les citoyens à ne pas voter, les retraités en tout cas ce n’est pas là meilleure voie pour faire évoluer le problème »


Sylvain Brial explique :

«  Je pense que la colère des retraités est légitime, je peux comprendre. Mais il est vrai qu’il appartient aussi au CA du régime des retraites de faire une  proposition à l’assemblée. À l’assemblée ensuite d’apporter son accord ou son désaccord mais une notification qui sera nécessaire. »


Pour rappel, le territoire de Wallis et Futuna dispose de son propre régime de retraites. Il est géré par la Caisse des Prestations Sociales  (CPSWF).
Le député n’intervient pas sur son fonctionnement qui reste une compétence du territoire.