Trouver un emploi à Wallis et Futuna : un vrai parcours du combattant pour les jeunes diplômés

De plus en plus de jeunes diplômés rentrent au pays après leurs études ou des formations à l’extérieur et recherchent du travail. Ils s’inscrivent aux concours organisés. Certains obtiennent du travail et d’autres continuent la recherche d'un emploi.
Beaucoup de jeunes du territoire reviennent au Fenua avec leurs diplômes. Seulement, il est très difficile de trouver un emploi sur le territoire. 
Nous sommes partis à la rencontre de jeunes wallisiens habitant le Nord de l'île : 


Lafaela Tagatamagoni a obtenu son BEP/CAP Carrières Sanitaires et Sociales depuis 1996 et elle n’a toujours pas trouvé de travail. Elle a effectué des formations complémentaires pour élargir ses compétences. Aujourd'hui, elle est titulaire d’un diplôme de Secrétaire Assistante médico-social mais galère toujours autant.
"Après l'obtention de mon BEP/CAP, j'avais postulé pour un poste de secrétaire assistante médico-social. Ils m'ont répondu que je n'avais pas les qualifications requises pour le poste. Ensuite je suis partie continuer mes études pour avoir le diplôme requis. Quand je suis revenue, je me suis représentée et ils ont encore refusé ma candidature, je ne comprend plus rien. Actuellement, je ne fais que des remplacements à temps partiel. La difficulté qui réside aujourd'hui sur le territoire, c'est que les embauches ne se font plus au niveau des diplômes, ils choisissent suivant la personne" confie Lafaela. 


Simone Latai a 26 ans, et est originaire de Vailala. Titulaire d'un BAC Scientifique, il est parti en Nouvelle Calédonie continuer ses études en licence de la vie et de la terre. Il a abandonné au cours de la troisième année en raison de la maladie de son père. Ayant un niveau de Bac+3, il cherche activement du travail. Un vrai parcours du combattant.  
"C'est vraiment difficile de trouver un emploi ici sur Wallis. J'ai déjà passé plusieurs concours. J'ai constaté que chaque année, le nombre de jeunes à la recherche d'emploi augmente. Tous les ans, les jeunes diplômés repartent chercher du travail ailleurs tandis que d'autres arrivent. Je persiste même si c'est difficile car personne ne travaille dans ma famille. Je cherche plus dans le domaine de l'environnement mais dès qu'il y a un concours, je me présente au cas où. Mais en attendant, je fais des petits contrats dans le débroussaillage" affirme Simone

Simone et Lafaela sont 2 jeunes parmi tant d’autres qui ont fait ce choix de se former et de rentrer au pays.
Aujourd’hui, ils vont de petits boulots en petits boulots, espérant un jour prochain trouver un travail à la hauteur de leurs sacrifices.