Crise coutumière et fête du Premier mai

Crise coutumière : des nuages au-dessus du fenua!
Le Premier mai, c'est dans cinq jours. Une fête à la fois laïque, religieuse et coutumière. Mode d'emploi à consulter en cette année de crise coutumière!
Le Premier mai approche.. Fête du travail et fête paroissiale. Celle de la paroisse de Mua. Une tradition établie par l'Eglise depuis le Père Bataillon.

En pleine crise coutumière, l'organisation du Premier mai de cette année est forcément perturbée. Les choix de l'Eglise et de l'Etat marquent l'impossiblité aujourd'hui de choisir entre deux Lavelua, entre deux grandes Chefferies.

Un Premier mai très particulier

Ni l'Eglise ni l'Etat ne donneront prise à une interprétation. L'Eglise a annoncé qu'aucun dignitaire religieux ne participerait à une cérémonie coutumière qui traditionnellement suit la célébration religieuse. Une décision tout à fait exceptionnelle. Monseigneur Bataillon avait mis au coeur de la démarche d'Evangélisation le lien serré entre l'Eglise catholique et la tradition polynésienne, entre la messe et le kava.

Les ethnologues ont ainsi pu parler pour Uvea d'inculturation. Une démarche qui préserve en partie la culture d'origine. Très différente de l'acculturation qui a la plupart du temps marqué la colonisation.

Messe et kava

Sur le terrain, le Premier mai, cela va se traduire par :
-Une messe à Mua -en présence du cardinal. Suivie d'une cérémonie coutumière -sans dignitaires religieux ni représentants de l'Etat- avec le Lavelua Tominiko Halagahu.
-Une messe à Hahake -en présence du nonce apostolique et de Monseigneur de Rasilly. Suivie d'une cérémonie coutumière -sans dignitaires religieux ni représentants de l'Etat- avec le Lavelua Patalione Kanimoa.
Une messe à Hihifo -en présence de l'archevêque. 

Wallis-Uvea s'installe dans la crise coutumière. Pour combien de temps...?