"Vaut mieux tard que jamais", assure Malia Paagalua, la directrice de l’école de Mala’efo’ou. Dans son établissement, des cours de rattrapage sont mis en place pour la première semaine des vacances. Tous les matins, du lundi au vendredi, de 8h30 à 11h30, les élèves volontaires auront trois heures de cours sur les savoirs fondamentaux, à savoir, en français, et en mathématiques.
Des cours pendant les vacances qui seront aussi proposés dans les écoles de Malaetoli et de Ninive pour les élèves du CM2 et parfois du CM1. Une façon de combler au mieux l’absence d’enseignement pendant deux mois et demi. "Je sais qu’on ne peut pas rattraper, mais on peut au moins faire quelque chose", reconnaît la directrice de l’école de Mala’efo’ou.
Rattraper au mieux
À l’issue de la grève, la question du rattrapage des cours pour ne pas pénaliser les élèves s’était immédiatement posée. Mais un constat a été posé par Emeni Simete, directeur de l’enseignement catholique : "Je serais malhonnête si je disais qu’on peut tout rattraper, on va rattraper ce qu’on peut". Une observation qui semble partager sur le terrain par les directions des différents établissements ainsi que par les enseignants.
"Il faut être réaliste, deux mois et demi, ça ne peut pas se rattraper."
Emeni Simete
Les autres établissements de Wallis-et-Futuna, eux, ne proposent pas de cours pendant les vacances, mais des heures supplémentaires pendant la période scolaire. "À la rentrée, il y aura deux heures de plus, en plus des 24h existantes", indique la directrice de l’école de Tepa. Et avec l’accord des parents, les élèves pourront aussi aller aux cours de soutien proposés par les enseignants, le tout, sur la base du volontariat. De quoi, rattraper en partie, le retard pour les élcoliers.