Jonah Lomu est présenté comme Tongien car ses parents ont émigré de Tonga vers la Nouvelle Zélande mais la première star mondiale du rugby est en fait un métis océanien emblématique du Pacifique d'aujourd'hui tant ses origines polynésiennes sont mélées. Son grand père maternel était un Wallisien.
Il était surnommé le Tongien mais Jonah Lomu est en fait l'enfant d'un détonnant mélange océanien. Ses parents ont émigré de Tonga vers la Nouvelle Zélande mais la famille a des origines polynésiennes diverses. Son grand-père maternel était Wallisien.
La communauté des iles du Pacifique a été la première à rendre hommage à la première star mondiale du rugby. Plusieurs milliers de personnes dont certaines en tenue coutumière tongienne s'était donnée rendez vous pour une céremonie traditionnelle en mémoire de Jonah Lomu.
Mythe de son vivant, il devait son jeu si spécial qui a séduit la planète au fait d'être un concentré d'Océanie.
Le joueur de légende était considéré comme Tongien parce que ses parents vivaient à Tonga avant de venir s'installer en Nouvelle Zélande et parce que lui-même parlait très positivement de ses quelques années d'enfance passées dans cette île polynésienne.
Jonah Lomu est né le 12 mai 1975 à Pukekohe dans la région d'Auckland en Nouvelle Zélande mais dès l'âge de un an il a été envoyé chez sa tante à Tonga où il a passé plus de cinq années.
L'ailier des All-blacks se souvenait toujours avec une belle émotion de cette période. Il est vrai que le retour dans la banlieue sud d'Auckland fut rude.
A Mangere, l'enfant puis l'adolescent est confronté à la pauvreté urbaine sur laquelle se greffe la guerre des gangs océaniens dans laquelle mourra l'un de ses oncles.
Son père, Semisi, un maori neo-zélandais, est souvent brutal, en particulier lorsqu'il est ivre. Devenu adulte, le fils ne se réconciliera avec son géniteur qu'à l'initiative de sa femme et juste avant la mort de son père.
Dans ces années difficiles qui ont laissé des blessures irrémédiables au rugbyman, sa mère Hepi a souvent été un rempart contre la dureté des temps puis une aide précieuse lorsqu'elle l'a inscrit au collège de Wesley où le jeune Jonah a pu obtenir une éducation qui l'a éloigné des ghettos urbains.
Hepi Lomu est d'ascendance wallisienne. Son père et donc le grand-père de Jonah, Telio Fea, vient du village de Lotoalahi dans le district de Mua, au sud de Wallis. Ironie de l'histoire, c'est dans cette zone qu'est situé le principal monument historique de l'île qui n'est autre qu'un fort tongien!
La légende familliale rapportée par l'un des membres actuels du clan, Feleto (Alfred) Kulifata du service des affaires culturelles de Wallis et Futuna, veut que Telio ait embarqué sur un navire de guerre américain, dans des conditions rocambolesques, c'est à dire en s'agrippant au bastingage avec son ami Manuele, en plein départ du bateau.
Arrivée en 1942 à Wallis, l'US Navy a en effet quitté l'île et notamment sa base de la baie de Gahi, à la fin de la seconde guerre mondiale.
Telio aurait travaillé pour ces troupes et aurait décidé de les suivre en quête d'une vie meilleure ce qui le conduira aux Samoa où il se mariera avec une Samoane et aura six enfants. L'une de ses filles, Hepi, est partie pour Tonga où elle s'est mariée avec un Maori, Semisi, puis tous deux ont rejoint la Nouvelle Zélande, lieu de naissance de Jonah.
Quant au nom, Lomu, il serait un diminutif du prénom du père de Telio et donc arrière grand-père maternel de Jonah qui s'appelait Lomualito, soit Romuald.
A la suite de Telio, une grande partie de la famille Fea a quitté Wallis. Ce clan familial est donc emblématique de l'histoire récente de l'Océanie puisqu'il s'est dispersé entre Wallis, Tonga, Fidji, la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle Zélande.
Le 18 novembre 2015, Jonah le Polynésien, Samoan-Wallisien par sa mère, Maori-Néo-Zélandais par son père et Tongien par le coeur est décédé à seulement 40 ans d'une maladie symbole, elle aussi, tant elle est répandue dans les îles du Pacifique d'aujourd'hui: l'insuffisance rénale.
Lors d'un tournoi de rugby, en août 2015, à Hastings, le duo a été repéré par le selectioneur local, "il a été étonné quand je lui ai dit que tous deux étaient frères", s'amuse le monsieur rugby de Futuna, Nisie Feleu, qui était du déplacement, et d'ajouter: "pour moi c'est une joie immense car je savais que le plus jeune était né pour le rugby. Il a tout ce qu'il faut pour être un très bon joueur de rugby. L'ainé nous a étonné car il a été repéré alors qu'il a joué pour la première fois en mélée".
Les deux adolescents se sont vu offrir une bourse prenant en charge la totalité de leurs études en Nouvelle Zélande, une première pour des Futuniens. "C'est rare d'obtenir une bourse pour deux enfants", se réjouit leur père, Samea Sokotaua qui était du voyage à Hastings et n'est pas peu fier de sa progéniture: "avec mon épouse, nous pensons que c'est une bonne nouvelle pour nos enfants. Nous sommes tristes de les quitter mais on préfère leur donner leur chance".
Nisie Feleu espère lui que les deux frères deviendront des vedettes du rugby néo-zélandais.
Ce voyage s'est déroulé sous de bons auspices puisqu'était également de la partie, Laurent Simutoga, le seul joueur de Wallis et Futuna à avoir évolué dans le championnat de rugby de Nouvelle Zélande. Les autres joueurs du territoire ont été happé en grand nombre par les clubs de France métropolitaine.
La communauté des iles du Pacifique a été la première à rendre hommage à la première star mondiale du rugby. Plusieurs milliers de personnes dont certaines en tenue coutumière tongienne s'était donnée rendez vous pour une céremonie traditionnelle en mémoire de Jonah Lomu.
Mythe de son vivant, il devait son jeu si spécial qui a séduit la planète au fait d'être un concentré d'Océanie.
Le joueur de légende était considéré comme Tongien parce que ses parents vivaient à Tonga avant de venir s'installer en Nouvelle Zélande et parce que lui-même parlait très positivement de ses quelques années d'enfance passées dans cette île polynésienne.
Jonah Lomu est né le 12 mai 1975 à Pukekohe dans la région d'Auckland en Nouvelle Zélande mais dès l'âge de un an il a été envoyé chez sa tante à Tonga où il a passé plus de cinq années.
L'ailier des All-blacks se souvenait toujours avec une belle émotion de cette période. Il est vrai que le retour dans la banlieue sud d'Auckland fut rude.
A Mangere, l'enfant puis l'adolescent est confronté à la pauvreté urbaine sur laquelle se greffe la guerre des gangs océaniens dans laquelle mourra l'un de ses oncles.
Son père, Semisi, un maori neo-zélandais, est souvent brutal, en particulier lorsqu'il est ivre. Devenu adulte, le fils ne se réconciliera avec son géniteur qu'à l'initiative de sa femme et juste avant la mort de son père.
Tongien de coeur, Wallisien de lignée
Dans ces années difficiles qui ont laissé des blessures irrémédiables au rugbyman, sa mère Hepi a souvent été un rempart contre la dureté des temps puis une aide précieuse lorsqu'elle l'a inscrit au collège de Wesley où le jeune Jonah a pu obtenir une éducation qui l'a éloigné des ghettos urbains.
Hepi Lomu est d'ascendance wallisienne. Son père et donc le grand-père de Jonah, Telio Fea, vient du village de Lotoalahi dans le district de Mua, au sud de Wallis. Ironie de l'histoire, c'est dans cette zone qu'est situé le principal monument historique de l'île qui n'est autre qu'un fort tongien!
La légende familliale rapportée par l'un des membres actuels du clan, Feleto (Alfred) Kulifata du service des affaires culturelles de Wallis et Futuna, veut que Telio ait embarqué sur un navire de guerre américain, dans des conditions rocambolesques, c'est à dire en s'agrippant au bastingage avec son ami Manuele, en plein départ du bateau.
Arrivée en 1942 à Wallis, l'US Navy a en effet quitté l'île et notamment sa base de la baie de Gahi, à la fin de la seconde guerre mondiale.
Telio aurait travaillé pour ces troupes et aurait décidé de les suivre en quête d'une vie meilleure ce qui le conduira aux Samoa où il se mariera avec une Samoane et aura six enfants. L'une de ses filles, Hepi, est partie pour Tonga où elle s'est mariée avec un Maori, Semisi, puis tous deux ont rejoint la Nouvelle Zélande, lieu de naissance de Jonah.
Quant au nom, Lomu, il serait un diminutif du prénom du père de Telio et donc arrière grand-père maternel de Jonah qui s'appelait Lomualito, soit Romuald.
A la suite de Telio, une grande partie de la famille Fea a quitté Wallis. Ce clan familial est donc emblématique de l'histoire récente de l'Océanie puisqu'il s'est dispersé entre Wallis, Tonga, Fidji, la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle Zélande.
Le 18 novembre 2015, Jonah le Polynésien, Samoan-Wallisien par sa mère, Maori-Néo-Zélandais par son père et Tongien par le coeur est décédé à seulement 40 ans d'une maladie symbole, elle aussi, tant elle est répandue dans les îles du Pacifique d'aujourd'hui: l'insuffisance rénale.
Deux frères de Futuna, les Lomu de demain?
Les deux frères Sokotaua de Futuna vivent un rêve éveillé. Armand (Tanitau) 16 ans et Pierre-Chanel (Moekifutuna) 13 ans ont bénéficié de manière inespérée d'un échange scolaire entre les collège de Fiua à Futuna et de Hastings en Nouvelle Zélande.Lors d'un tournoi de rugby, en août 2015, à Hastings, le duo a été repéré par le selectioneur local, "il a été étonné quand je lui ai dit que tous deux étaient frères", s'amuse le monsieur rugby de Futuna, Nisie Feleu, qui était du déplacement, et d'ajouter: "pour moi c'est une joie immense car je savais que le plus jeune était né pour le rugby. Il a tout ce qu'il faut pour être un très bon joueur de rugby. L'ainé nous a étonné car il a été repéré alors qu'il a joué pour la première fois en mélée".
Les deux adolescents se sont vu offrir une bourse prenant en charge la totalité de leurs études en Nouvelle Zélande, une première pour des Futuniens. "C'est rare d'obtenir une bourse pour deux enfants", se réjouit leur père, Samea Sokotaua qui était du voyage à Hastings et n'est pas peu fier de sa progéniture: "avec mon épouse, nous pensons que c'est une bonne nouvelle pour nos enfants. Nous sommes tristes de les quitter mais on préfère leur donner leur chance".
Nisie Feleu espère lui que les deux frères deviendront des vedettes du rugby néo-zélandais.
Ce voyage s'est déroulé sous de bons auspices puisqu'était également de la partie, Laurent Simutoga, le seul joueur de Wallis et Futuna à avoir évolué dans le championnat de rugby de Nouvelle Zélande. Les autres joueurs du territoire ont été happé en grand nombre par les clubs de France métropolitaine.