Présidentielles : le vote à Wallis et Futuna de 1965 à 2012

De 1965 à 2012 les électeurs de Wallis et Futuna ont participé massivement à tous les scrutins présidentiels, donnant d'abord leur faveur à la droite puis basculant à gauche.
En 1965, première élection au suffrage universel direct, la population de Wallis et Futuna vote d’un seul mouvement en faveur du chef de l’Etat sortant, Charles de Gaulle.
Le président du statut de 61 obtient près de 100% des voix aux deux tours.
 
En 1969, 1974 et 1981, le total des suffrages de la droite et du centre-droit ne faiblit pas. 
Mais à chaque échéance il faut deux candidats en lice pour parvenir aux 95 à 99% des votes, les électeurs préférant cependant les gaullistes aux centristes sauf en 1981.
 
Il faut donc attendre 1988 pour observer une timide apparition de la gauche.
Le président sortant, le socialiste François Mitterrand grapille 7% des voix au 1er tour et 26% au second.
 
A partir de 1995, le pourcentage total de la droite et du centre chute nettement à 65% et le candidat du parti socialiste se rapproche de ses scores de la métropole.
Lionel Jospin monte à 30% au 1er tour et 45% au second.


Basculement à gauche


En 2002, nouvelle chute des gaullistes et centristes au 1er tour à 51% mais au second round Jacques Chirac retrouve les niveaux des années 60 et 70.
Son concurrent d’extrème droite, Jean-Marie Le Pen doit se contenter de 8% des électeurs.

En 2007, nouvelle poussée de la gauche.                                    
La candidate du PS, Ségolène Royal fait quasiment jeu égal au second tour avec son adversaire de droite Nicolas Sarkozy.

C'est en 2012, pour la 1ère fois dans l’histoire du territoire, que la gauche l’emporte sur la droite et le centre aux deux tours.  
Le socialiste François Hollande frise même les 50% des voix au 1er tour et s’impose largement au deuxième avec 56% des votes face à Nicolas Sarkozy.
 
A signaler que de 1965 à 2012, hormis les candidats gaullistes, centristes et socialistes, tous les autres concurrents n’ont obtenu que des scores marginaux autour de 1% à l’exception de l’inclassable Jean-Pierre Chevènement en 2002 (7,5%).

A tous ces scrutins la participation a toujours été forte même si elle a faibli au fil des élections, passant de 99% en 1965 à 88% en 1969, 80% en 1974, tombant légèrement au dessus de 70% en 1981 et 1988. Légère remontée à 75% en 1995 puis nouvelle chute à 64% en 2002 et 2007. Enfin remontée à 72% en 2012.

La question cette année est de savoir si les électeurs de Wallis et Futuna vont confirmer leur basculement à gauche ou s’ils vont retourner à leurs premières orientations au centre-droit ?