Du 11 au 18 août prochain, les eaux du lagon d'Uvea vont remuer au rythme de la Manatai Cup 2023. 52 participants, des dizaines de bénévoles, et participants dans ces deux catégories, Lucas Lautoa et Ségolène Tixier. Revêtant déjà le t-shirt de l’événement, c’est avec nostalgie et impatience que Lucas, jeune wallisien parle de la Manatai, dont c’est sa deuxième participation : "ce que je trouve magnifique, c’est que ça réunit tous les districts, (…), c’est quelque chose de beau, j’aime le contact, j’aime partager".
Faire découvrir autre chose aux "enfants du lagon"
La Manatai cup, c’est un événement qui se tient pour la troisième année consécutive à Wallis et qui réunit les passionnés des sports de glisse des quatre coins du Pacifique. Parmi les disciplines pratiquées durant la compétition, l’incontournable va’a, le fakatete, la course de pirogue traditionnelle à voile, mais aussi le kitesurf ou encore le wingfoil, une ouverture à d’autres activités nautiques qui plaît. "Je voulais transmettre que nous aussi les Wallisiens, on peut faire du kitesurf", s’amuse Ségolène, qui a participé aux trois éditions de la Manatai.
"Je veux transmettre à nos jeunes qu’il n’y a pas que le va’a"
Ségolène Tixier
Un sentiment partagé par Lucas, l’un des "premiers kitesurfeurs de Wallis-et-Futuna", comme il aime à dire, pour qui, "il ne faut pas s’enfermer, c’est quelque chose de beau Manatai, nous les Wallisiens, on a notre place (dans ses sports)". Une volonté de transmettre et d’ouvrir les jeunes du fenua à différentes activités.
Un sentiment de responsabilité et de fierté
Plus que des participants, Ségolène et Lucas sont aussi au cœur de l’organisation de l’événement à travers leur bénévolat. Présents tous les deux dès la première édition de la Manatai, ils s’investissent à fond aux côtés du président du comité d’organisation, Benjamin Negraz. "Étant secrétaire de la Wallis Kite Academy je me dois de participer à l’organisation de l’évènement", dit tout sourire Ségolène. Une grosse responsabilité pour cette pionnière parmi les bénévoles. En effet, c’est la troisième année consécutive que la Wallisienne y participe : "j’ai fait la première Manatai avec le service civique, j’ai pu découvrir la création d’un événement ce qui a été parfait pour la création de mon CV", ajoute-t-elle en rigolant. Mais plus que des responsabilités, Ségolène est heureuse d’être encore présente car "la Manatai amène une superbe vision de Wallis et de sa culture pour permettre le développement du tourisme".
Une participation et des responsabilités qui rendent particulièrement fière Lucas Lautoa, lui aussi, là depuis le début. Il rappelle d’ailleurs pour l’origine de la Manatai, que tout est parti "d’une discussion dans la voiture à un événement que tous les jeunes attendent avec impatience au mois d’août". Et au-delà du sport, ce qui lui plaît, ce sont les responsabilités : "dans la culture wallisienne, on ne laisse pas beaucoup de responsabilités aux petits. Là on a la chance que Benjamin Negraz nous en donne". Un sentiment que Lucas a depuis le début, "on nous fait confiance, c’est ça que j’ai gardé de la première Manatai". À présent étudiant, le jeune wallisien aura plus de responsabilités pour sa nouvelle participation à l’évènement, ce qu’il n’oublie pas de souligner : "j’ai plus de confiance accordée".
Plus de confiance et plus de responsabilités, mais aussi plus d’expériences. Surtout, les deux jeunes Wallisiens, tous deux en étude dans l’Hexagone, ont eu la chance de pouvoir admirer le Défi Wind à Gruissan (Aude) en mai dernier. Une compétition semblable à la Manatai Cup à très grande échelle, qui a marqué les deux bénévoles kitesurfeurs. Une expérience qui va leur servir, puisque Lucas l’affirme, "cette année, beaucoup de choses vont être revues à la hausse pour satisfaire les Wallisiens".