Le pape François a ouvert jeudi la voie à la possibilité pour des femmes de devenir diacres dans l'Eglise Catholique. Elle pourraient ainsi administrer certains sacrements, comme le baptême ou le mariage et célébrer les funérailles.
S'adressant à plusieurs centaines de religieuses, le pape a répondu par l'affirmative à l'une d'entre elles qui lui demandait s'il n'était pas temps de créer une commission pour étudier la question : «Je pense que oui, ce serait bien pour l'Eglise de clarifier ce point. Je suis d'accord. Je parlerai pour qu'on fasse quelque chose dans ce genre», a-t-il répondu aux religieuses.
Interrogé sur le sujet, le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, s'est refusé à confirmer cette information, dans l'attente, a-t-il précisé, du détail des déclarations du pape.
Dans l'Eglise catholique, les diacres peuvent prononcer le sermon à la messe, célébrer des baptêmes, des mariages et des funérailles. En revanche, seuls les prêtres peuvent célébrer l'eucharistie ou confesser les fidèles.
Le diaconat est longtemps resté une étape vers la prêtrise, mais le concile Vatican II a rétabli le diaconat permanent, accessible à des hommes mariés, qui pallient souvent le manque de prêtres ou les assistent quand ils sont débordés.
En Guadeloupe, la fonction de diacre est restée longtemps confinée avant de connaître un renouveau aujourd'hui. En septembre dernier, Trois nouveaux diacres ont rejoint les neuf autres déjà nommés dans le diocèse.
Voir : https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/2015/09/14/trois-nouveaux-diacres-au-sein-de-l-eglise-catholique-en-guadeloupe-286741.html
Le pape François a plusieurs fois évoqué sa volonté de remédier à l'inégalité flagrante existant actuellement entre hommes et femmes au sein de l'Eglise. Mais il n'a pris, jusqu'à présent, que peu de mesures concrètes. Il a même réaffirmé récemment qu'il n'était pas envisageable que des femmes deviennent prêtres, expliquant que ses prédécesseurs, en particulier Jean-Paul II, avaient longuement examiné cette proposition avant d'y répondre par la négative.
Une femme peut-elle devenir diacre ?
"Concernant l’ordination de femmes au diaconat, il faut observer deux éléments importants résultant de ce que nous avons exposé. Premièrement, les diaconesses dont il est fait mention dans la tradition de l’Église ancienne (selon ce que le rite d’institution et les fonctions exercées suggèrent) ne peuvent pas être assimilées purement et simplement aux diacres. Deuxièmement, la tradition ecclésiale, surtout dans la doctrine du concile Vatican II et dans l’enseignement du Magistère postconciliaire, souligne fortement l’unité du sacrement de l’Ordre, dans la claire distinction entre les ministères de l’évêque et des presbytres d’une part et le ministère diaconal d’autre part. À la lumière de ces éléments mis en relief par la présente recherche historico-théologique, il revient au ministère de discernement que le Seigneur a établi dans son Église de se prononcer avec autorité sur la question."
Interrogé sur le sujet, le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, s'est refusé à confirmer cette information, dans l'attente, a-t-il précisé, du détail des déclarations du pape.
Dans l'Eglise catholique, les diacres peuvent prononcer le sermon à la messe, célébrer des baptêmes, des mariages et des funérailles. En revanche, seuls les prêtres peuvent célébrer l'eucharistie ou confesser les fidèles.
Le diaconat est longtemps resté une étape vers la prêtrise, mais le concile Vatican II a rétabli le diaconat permanent, accessible à des hommes mariés, qui pallient souvent le manque de prêtres ou les assistent quand ils sont débordés.
En Guadeloupe, la fonction de diacre est restée longtemps confinée avant de connaître un renouveau aujourd'hui. En septembre dernier, Trois nouveaux diacres ont rejoint les neuf autres déjà nommés dans le diocèse.
Voir : https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/2015/09/14/trois-nouveaux-diacres-au-sein-de-l-eglise-catholique-en-guadeloupe-286741.html
Le pape François a plusieurs fois évoqué sa volonté de remédier à l'inégalité flagrante existant actuellement entre hommes et femmes au sein de l'Eglise. Mais il n'a pris, jusqu'à présent, que peu de mesures concrètes. Il a même réaffirmé récemment qu'il n'était pas envisageable que des femmes deviennent prêtres, expliquant que ses prédécesseurs, en particulier Jean-Paul II, avaient longuement examiné cette proposition avant d'y répondre par la négative.
Une femme peut-elle devenir diacre ?
Si des traces historiques laissent penser que des femmes ont exercé le ministère de diacre, leurs fonctions et leur ordination divisent les spécialistes.
Lors du Synode romain de 1987, consacré aux laïcs dans l’Église et dans le monde, des évêques ont demandé le rétablissement du diaconat féminin, en se fondant sur la réalité historique antérieure, ainsi que sur le refus d’une discrimination à l’égard des femmes et sur les besoins actuels de la mission.
Le Catéchisme de l’Église catholique réaffirme « L’Église confère le sacrement de l’Ordre seulement à des hommes (viri) baptisés, dont les aptitudes pour l’exercice du ministère ont été dûment reconnues » en rappelant que « depuis les origines, le ministère ordonné a été conféré et exercé à trois degrés : celui des évêques, celui des presbytes et celui des diacres » (n°1593).
L'avis donné par la Commission diaconale internationale en 2003 et qui est la source actuelle de la position du Vatican :
"Concernant l’ordination de femmes au diaconat, il faut observer deux éléments importants résultant de ce que nous avons exposé. Premièrement, les diaconesses dont il est fait mention dans la tradition de l’Église ancienne (selon ce que le rite d’institution et les fonctions exercées suggèrent) ne peuvent pas être assimilées purement et simplement aux diacres. Deuxièmement, la tradition ecclésiale, surtout dans la doctrine du concile Vatican II et dans l’enseignement du Magistère postconciliaire, souligne fortement l’unité du sacrement de l’Ordre, dans la claire distinction entre les ministères de l’évêque et des presbytres d’une part et le ministère diaconal d’autre part. À la lumière de ces éléments mis en relief par la présente recherche historico-théologique, il revient au ministère de discernement que le Seigneur a établi dans son Église de se prononcer avec autorité sur la question."