Des dizaines de barrages se sont mis en place dans la nuit dès les premières heures de ce jeudi 23 mars sur le territoire guyanais. Une nouvelle phase de mobilisation plus dure commence alors que plusieurs mouvements sociaux sont actifs depuis la semaine dernière.
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Les collectifs citoyens, les syndicats, des organisations socioprofessionnelles notamment celle des transporteurs, de nombreux acteurs sont impliqués dans les barrages érigés sur les grands axes routiers. Au cœur de leurs revendications, les thèmes récurrents de la santé, de la sécurité ou encore le développement économique.
Ce jeudi 23 mars le mouvement s’amplifie l’ensemble des acteurs se fédère pour paralyser la Guyane à l’aide de barrages.
Les points de blocages
- Cayenne : Des barrages sont implantés aux entrées de Cayenne au rond-point de la crique fouillée, au rond-point Suzini.
- Rémire-Montjoly : Un barrage est installé au rond-point Adélaïde Tablon.
- Matoury : Un barrage situé au niveau du rond-point Califourchon bloque l’axe routier menant à l’aéroport Félix Eboué. Il y a également un barrage au niveau de l’échangeur de Balata.
- Kourou : La route de Pariacabo menant au centre ville, ; la route nationale1 vers la ville de Sinnamary,; et le rond-point de la Carapa menant au Centre Spatial Guyanais sont bloqués.
- Saint-Laurent du Maroni : Barrage au rond-point à l’entrée de ville.
- De nombreuses communes impactées : Des barrages sont érigés à Iracoubo, Macouria, Roura, Régina, Saint-Georges de l’Oyapock.
Rappel du climat social des derniers jours
La fronde a débuté il y a une semaine avec l’arrivée de la ministre de l’environnement Ségolène Royal et la mobilisation des socioprofessionnels barrant plusieurs sites stratégiques comme la préfecture ou la Collectivité territoriale de Guyane. Les actions coup de poing du collectif des 500 frères contre la délinquance participaient de la même dynamique. L’action la plus marquante étant l’irruption du collectif composé d’hommes encagoulés et vêtus de noir lors de la clôture de la convention de Carthagène pour un échange avec Ségolène Royal provoquant le choc des délégations internationales présentes. Lundi 20 mars, le début de la grève du syndicat UTG-CGT Eclairage ainsi que des salariés de la société Endel avec la mise en place d’un barrage à Kourou a donné un signal, les salariés grévistes seront vite rejoints par des collectifs citoyens. Mardi, les transporteurs bloquent le port de Degrad-des-Cannes pour exiger du Centre Spatial Guyanais davantage de participation des entreprises locales dans le cadre du chantier d’Ariane 6. Pendant ce temps, une marche improvisée par les manifestants sur la route d’accès du Centre Spatial entrainera une action musclée des gendarmes mobiles qui repousseront la foule en usant de gaz lacrymogènes, provoquant de vives réactions de la société civile et des élus.Ce jeudi 23 mars le mouvement s’amplifie l’ensemble des acteurs se fédère pour paralyser la Guyane à l’aide de barrages.