Au terme d'un très long débat, les sénateurs haïtiens ont approuvé tôt ce jeudi matin (16 mars) la déclaration de politique générale de Jack Guy Lafontant, le Premier ministre désigné par Jovenel Moïse, le Président de la République.
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Jack Guy Lafontant a passé avec succès son premier examen, en vue de s’installer officiellement à la primature. Sur les 27 sénateurs qui ont pris part au vote, 20 lui ont exprimé leur confiance, sept se sont abstenus et aucun n’a voté contre sa déclaration de politique générale.
Annulée lundi 13 mars, faute de quorum, la séance s’est finalement ouverte dans l’après-midi de mercredi, pour s’achever ce jeudi, peu avant 6h30. Près de 16 heures de débat autour d’une longue déclaration au cours de laquelle Jack Guy Lafontant a égrené une foultitude de promesses, sans aucune précision quant à leur financement.
Le budget haïtien est passé officiellement de 131 milliard de gourdes (1,9 milliard d’euros) en 2013, à 122 milliard (1,7 milliard d’euros) pour l'exercice en cours. Mais en réalité, sa valeur sur les trois dernières années a été réduite de près de moitié, passant de 2.8 milliard d’euros à 1,6 milliards, en raison essentiellement de la dévaluation extrême de la monnaie haïtienne, a admis Jack Guy Lafontant.
Face aux sénateurs, le Premier ministre a égrené ses grandes priorités, relayant quelques-unes de celles défendues par Jovenel Moïse durant sa campagne présidentielle. "L'agriculture constituera le secteur d'investissement prioritaire de mon gouvernement", a-t-il déclaré.
Autre de ses priorités, la construction d’un État de droit, avec la mise en œuvre de moyens garantissant, la sécurité des vies et des biens sur tout le territoire. L’ancien médecin, nommé à la primature il y a trois semaines par le nouveau Président de la République, a aussi promis la construction de cinq hôpitaux universitaires et de lycées de référence dans les dix départements du pays.
Il n’empêche que malgré l'absence de données chiffrées et de détails sur le financement de cette politique, le Sénat a voté sa confiance au nouveau chef du gouvernement. Jack Guy Lafontant devra maintenant convaincre les élus de la Chambre des députés d’en faire de même, s’il veut accéder officiellement au poste de Premier ministre.
Annulée lundi 13 mars, faute de quorum, la séance s’est finalement ouverte dans l’après-midi de mercredi, pour s’achever ce jeudi, peu avant 6h30. Près de 16 heures de débat autour d’une longue déclaration au cours de laquelle Jack Guy Lafontant a égrené une foultitude de promesses, sans aucune précision quant à leur financement.
Le chef du gouvernement sera confronté à des difficultés économiques
Le budget haïtien est passé officiellement de 131 milliard de gourdes (1,9 milliard d’euros) en 2013, à 122 milliard (1,7 milliard d’euros) pour l'exercice en cours. Mais en réalité, sa valeur sur les trois dernières années a été réduite de près de moitié, passant de 2.8 milliard d’euros à 1,6 milliards, en raison essentiellement de la dévaluation extrême de la monnaie haïtienne, a admis Jack Guy Lafontant.Face aux sénateurs, le Premier ministre a égrené ses grandes priorités, relayant quelques-unes de celles défendues par Jovenel Moïse durant sa campagne présidentielle. "L'agriculture constituera le secteur d'investissement prioritaire de mon gouvernement", a-t-il déclaré.
Autre de ses priorités, la construction d’un État de droit, avec la mise en œuvre de moyens garantissant, la sécurité des vies et des biens sur tout le territoire. L’ancien médecin, nommé à la primature il y a trois semaines par le nouveau Président de la République, a aussi promis la construction de cinq hôpitaux universitaires et de lycées de référence dans les dix départements du pays.
Des sénateurs ont émis des doutes sur la faisabilité de ces grands projets
Pour l’un d’entre eux, Patrice Dumont, "ce n'est pas un bon texte de politique générale". L’élu du département de l'Ouest lui reproche de ne comporter qu’une seule page consacrée aux "voies et moyens" et de ne compter aucun chiffre.Il n’empêche que malgré l'absence de données chiffrées et de détails sur le financement de cette politique, le Sénat a voté sa confiance au nouveau chef du gouvernement. Jack Guy Lafontant devra maintenant convaincre les élus de la Chambre des députés d’en faire de même, s’il veut accéder officiellement au poste de Premier ministre.