La tempête tropicale Matthew s’est éloignée de nos côtes après avoir créé dégâts et perturbations en tous genres. Comme d’habitude, la Martinique a vécu au ralenti en attendant la fin du phénomène. Mais encore ?
Le pays paralysé deux journées entières pour une aussi modeste tempête : que serait-ce s’il s’était agi d’un ouragan de classe 5, du type Hugo ? On en tremble d’avance ! Cette crise a permis de révéler une nouvelle fois nos carences : services publics en panne, incompréhension du dispositif de vigilance, manque d’infrastructures routières pour la mise hors d’eau du territoire. La liste est longue des failles de la gestion de crise lors d’un événement climatique somme toute habituel.
Pourtant, nous savons pertinemment qu’il y a encore trop de gués non protégés, que l’élagage des arbres laisse à désirer, que les câbles électriques aériens sont trop nombreux, qu’il manque des ponts dignes de ce nom comme entre Saint-Pierre et Prêcheur, par exemple. Il nous manque un ambitieux plan d’équipement du territoire pour atténuer les dégâts des eaux pluviales.
Mais il nous manque surtout un ambitieux plan d’éducation de la population. Avez-vous déjà participé à un exercice de simulation de séisme, d’éruption volcanique, d’ouragan, de tsunami ? Avez-vous appris les gestes qui sauvent ? Connaissez-vous la conduite à tenir lors d’une catastrophe naturelle ? La culture du risque, ce n’est pas pour maintenant...
L’État et les élus peuvent beaucoup mais ils ne peuvent pas tout. Comment nous prenons-nous en charge ? Pourquoi nous sentons-nous obligés d’appeler M. le maire à la moindre difficulté ? D’où vient cette manie de téléphoner à la radio pour avoir des renseignements que l’on peut obtenir en se prenant par la main ?
En période de cyclone, nos aînés prenaient leurs précautions. Ils savaient se débrouiller sans la mairie, le préfet, la CTM, le ministre ou le roi de France. "Septembre, mois des cyclones", disait la sagesse populaire. Une philosophie qui s’estompe sous les coups de boutoir de la société de consommation, pour notre plus grand malheur.
Pourtant, nous savons pertinemment qu’il y a encore trop de gués non protégés, que l’élagage des arbres laisse à désirer, que les câbles électriques aériens sont trop nombreux, qu’il manque des ponts dignes de ce nom comme entre Saint-Pierre et Prêcheur, par exemple. Il nous manque un ambitieux plan d’équipement du territoire pour atténuer les dégâts des eaux pluviales.
Mais il nous manque surtout un ambitieux plan d’éducation de la population. Avez-vous déjà participé à un exercice de simulation de séisme, d’éruption volcanique, d’ouragan, de tsunami ? Avez-vous appris les gestes qui sauvent ? Connaissez-vous la conduite à tenir lors d’une catastrophe naturelle ? La culture du risque, ce n’est pas pour maintenant...
L’État et les élus peuvent beaucoup mais ils ne peuvent pas tout. Comment nous prenons-nous en charge ? Pourquoi nous sentons-nous obligés d’appeler M. le maire à la moindre difficulté ? D’où vient cette manie de téléphoner à la radio pour avoir des renseignements que l’on peut obtenir en se prenant par la main ?
En période de cyclone, nos aînés prenaient leurs précautions. Ils savaient se débrouiller sans la mairie, le préfet, la CTM, le ministre ou le roi de France. "Septembre, mois des cyclones", disait la sagesse populaire. Une philosophie qui s’estompe sous les coups de boutoir de la société de consommation, pour notre plus grand malheur.