Le présumé djihadiste disparu depuis le 27 juillet a été arrêté hier soir au Morne-Rouge. Il est actuellement en garde à vue. L'information est confirmée par la direction de la gendarmerie.
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Rachid Rafaa, le présumé djihadiste disparu depuis le 27 juillet dernier a été arrêté hier soir (dimanche 21 août) au Morne-Rouge. Il est actuellement en garde à vue. "Il sera présenté au parquet de Fort-de-France dans la matinée", assure la direction de la gendarmerie. "Il revenait de temps en temps récupérer des fruits et nourriture le soir là où il était logé et repartait dans les bois de la montagne", selon des témoins.
Rachid Rafaa, informaticien, né le 30 juin 1976 à Marrakech au Maroc, était considéré comme un fugitif. Les autorités judiciaires, ont constaté qu’il s’est soustrait au contrôle de sa présence dans l'hôtel du Morne-Rouge où il réside depuis deux ans. Le présumé djihadiste est poursuivi par la justice de son pays depuis fin 2009. Il est soupçonné d’entretenir des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Il lui est reproché d'avoir joué un rôle actif pour faciliter les communications sur internet au sein de la nébuleuse terroriste. Des accusations qu’il a toujours fermement rejetées. Depuis son évasion, les services français de lutte contre le terrorisme ont fait savoir qu’il est connu pour "son appartenance à la mouvance djihadiste internationale".
La crainte d'être torturé au Maroc
Le présumé djihadiste estime être la cible en raison de son gouvernement en raison de son soutien à la cause de l’indépendance national du Sahara occidental, un territoire dont le Maroc revendique la souveraineté, au mépris du droit international. Il a affirmé à nos confrères de France 3 Lorraine avoir été emprisonné et torturé durant trois semaines à Rabat, au Maroc, en 2009, avant de se réfugier en en France.
Arrêté dans le nord de la France, Rachid Rafaa a utilisé toutes les voies de droit pour refuser son extradition demandée par le Maroc, où il risquait d’être torturé, selon lui. Incarcéré à Nancy dans l’attente de la décision de la justice, il a été libéré quatre ans plus tard après que la Cour européenne des droits de l'homme a exhorté la France à rejeter la demande marocaine. Puis il a été immédiatement placé dans un centre de rétention administrative à Lille, à la suite d'un arrêté de reconduite à la frontière signé par le ministre de l'Intérieur d’alors, Manuel Valls."Nous avons fait un recours devant le tribunal administratif contre cet arrêté. Mais le ministère nous a coupé l'herbe sous le pied, en demandant une assignation à résidence. Or, si la juridiction administrative s'était prononcée, il serait aujourd'hui probablement dehors "avait déclaré à l’époque son avocate.
Rachid Rafaa a été assigné à résidence à l’île d'Yeu, en Vendée, puis au Morne-Rouge. Et cela, en vertu de la possibilité pour le gouvernement d’éloigner un étranger non européen qui n’a pas vocation à résider en France même s’il ne lui est rien reproché.
Un homme sans le moindre comportement agressif
Depuis deux ans, l’homme était obligé de se présenter à la brigade de gendarmerie du Morne-Rouge et ses déplacements étaient limités au territoire de la commune. Ni jugé, ni condamné, il ne portait pas non plus de bracelet électronique. Il n’a jamais eu le moindre comportement agressif ou menaçant envers le personnel ou les propriétaires de l’hôtel-restaurant où il vivait dans un bungalow, ni contre les centaines de clients qui y sont passés depuis son arrivée. Les gendarmes qui vivaient à demeure également n’ont jamais constaté le moindre écart de conduite, pas plus que les habitants du Morne-Rouge, commune où il se rendait librement pour se promener ou faire ses provisions. Il doit maintenant expliquer les raisons de "son évasion".
Rachid Rafaa, informaticien, né le 30 juin 1976 à Marrakech au Maroc, était considéré comme un fugitif. Les autorités judiciaires, ont constaté qu’il s’est soustrait au contrôle de sa présence dans l'hôtel du Morne-Rouge où il réside depuis deux ans. Le présumé djihadiste est poursuivi par la justice de son pays depuis fin 2009. Il est soupçonné d’entretenir des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Il lui est reproché d'avoir joué un rôle actif pour faciliter les communications sur internet au sein de la nébuleuse terroriste. Des accusations qu’il a toujours fermement rejetées. Depuis son évasion, les services français de lutte contre le terrorisme ont fait savoir qu’il est connu pour "son appartenance à la mouvance djihadiste internationale".
La crainte d'être torturé au Maroc
Le présumé djihadiste estime être la cible en raison de son gouvernement en raison de son soutien à la cause de l’indépendance national du Sahara occidental, un territoire dont le Maroc revendique la souveraineté, au mépris du droit international. Il a affirmé à nos confrères de France 3 Lorraine avoir été emprisonné et torturé durant trois semaines à Rabat, au Maroc, en 2009, avant de se réfugier en en France.
Arrêté dans le nord de la France, Rachid Rafaa a utilisé toutes les voies de droit pour refuser son extradition demandée par le Maroc, où il risquait d’être torturé, selon lui. Incarcéré à Nancy dans l’attente de la décision de la justice, il a été libéré quatre ans plus tard après que la Cour européenne des droits de l'homme a exhorté la France à rejeter la demande marocaine. Puis il a été immédiatement placé dans un centre de rétention administrative à Lille, à la suite d'un arrêté de reconduite à la frontière signé par le ministre de l'Intérieur d’alors, Manuel Valls."Nous avons fait un recours devant le tribunal administratif contre cet arrêté. Mais le ministère nous a coupé l'herbe sous le pied, en demandant une assignation à résidence. Or, si la juridiction administrative s'était prononcée, il serait aujourd'hui probablement dehors "avait déclaré à l’époque son avocate.
Rachid Rafaa a été assigné à résidence à l’île d'Yeu, en Vendée, puis au Morne-Rouge. Et cela, en vertu de la possibilité pour le gouvernement d’éloigner un étranger non européen qui n’a pas vocation à résider en France même s’il ne lui est rien reproché.
Un homme sans le moindre comportement agressif
Depuis deux ans, l’homme était obligé de se présenter à la brigade de gendarmerie du Morne-Rouge et ses déplacements étaient limités au territoire de la commune. Ni jugé, ni condamné, il ne portait pas non plus de bracelet électronique. Il n’a jamais eu le moindre comportement agressif ou menaçant envers le personnel ou les propriétaires de l’hôtel-restaurant où il vivait dans un bungalow, ni contre les centaines de clients qui y sont passés depuis son arrivée. Les gendarmes qui vivaient à demeure également n’ont jamais constaté le moindre écart de conduite, pas plus que les habitants du Morne-Rouge, commune où il se rendait librement pour se promener ou faire ses provisions. Il doit maintenant expliquer les raisons de "son évasion".