La haute saison touristique 2016-2017, qui s'est achevée en avril, est marquée par une fréquentation en hausse, boostée, notamment, par l'afflux de touristes nord-américains. Le marché européen reste, lui, à la traîne.
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Lentement mais sûrement, la "France-dépendance" se réduit en Martinique. Jusqu'à 95% des touristes de séjour, en 2014, venaient de l'Hexagone. Trois ans plus tard, ils ne constituent "plus que" 85% de la clientèle.
Le CMT (Comité Martiniquais du Tourisme) et la SAMAC (Société par Actions Martinique Aimé Césaire) paraissent, de leur côté, satisfaits des deux premières saisons, à tel point qu'ils ont proposé à la compagnie d'effectuer des rotations pendant les grandes vacances 2018. Les discussions sont en cours.
Un virage semble, en effet, avoir été pris, cette saison, avec la mise en place, par la compagnie allemande Condor, d'une liaison directe hebdomadaire Francfort/Fort-de-France. Une première, dont on ignore si elle a été concluante, le CMT ne disposant d'aucun chiffre. Tout juste sait-on que six mille sièges étaient disponibles entre novembre et avril. Seule certitude: le transporteur reconduira le dispositif en novembre prochain, au départ, cette fois, de Munich.
Des touristes de séjour, auxquels il faut ajouter ceux venant effectuer une croisière au départ de la Martinique. Deux compagnies, l'une allemande (la Lufthansa), l'autre italienne (Meridiana), se chargeaient de les acheminer chez nous. Le tout cumulé, cela donne des dizaines de milliers de visiteurs européens passés par la Martinique durant la haute saison. Des touristes "éphémères" que le Comité Martiniquais du Tourisme espère transformer en touristes "durables". Mais cela ne se fera pas en un claquement de doigts, prévient le CMT.
Un axe Martinique/Etats-Unis prometteur
L'afflux de visiteurs venant du Canada et des États-Unis n'est pas étranger à cette nouvelle répartition. C'est le deuxième marché le plus représentatif, après la France, et à égalité avec les Antilles-Guyane. Un essor auquel la Norwegian Airlines a largement contribué. La compagnie low-cost a inauguré, il y a un an, plusieurs liaisons directes entre la Martinique et trois grandes villes américaines, New-York, Boston et Washington. Et les résultats semblent probants, même si le transporteur reste discret sur ses taux de remplissage.Le CMT (Comité Martiniquais du Tourisme) et la SAMAC (Société par Actions Martinique Aimé Césaire) paraissent, de leur côté, satisfaits des deux premières saisons, à tel point qu'ils ont proposé à la compagnie d'effectuer des rotations pendant les grandes vacances 2018. Les discussions sont en cours.
Un dispositif d'accueil parfois inadapté
Mais pour attirer davantage de touristes nord-américains, plusieurs points devront être améliorés. Les panneaux de direction et de signalisation, sur les routes, par exemple, devront être traduits en anglais, indique le CMT. Des menus bilingues dans les restaurants, la maîtrise de l'anglais par les commerçants, et la prise en compte du dollar font aussi partie des priorités.Peu de touristes européens
Autre marché à fort potentiel: le marché européen. Si les touristes allemands, italiens ou russes restent minoritaires (2% de la clientèle), la donne pourrait changer.Un virage semble, en effet, avoir été pris, cette saison, avec la mise en place, par la compagnie allemande Condor, d'une liaison directe hebdomadaire Francfort/Fort-de-France. Une première, dont on ignore si elle a été concluante, le CMT ne disposant d'aucun chiffre. Tout juste sait-on que six mille sièges étaient disponibles entre novembre et avril. Seule certitude: le transporteur reconduira le dispositif en novembre prochain, au départ, cette fois, de Munich.