La Petite fille au ballon rouge, le Manifestant aux fleurs, le Chimpanzé qui porte un panneau “Laugh Now”… Ce sont 3 des 80 oeuvres de Banksy qui sont exposées à Melbourne jusqu’à la fin janvier 2017, par l'ancien agent et ami de l'artiste.
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La rétrospective s’est ouverte ce 7 octobre sur Federation Square, la principale place de Melbourne, sans l’accord du graffeur anonyme britannique. Ses œuvres teintées d’anti-capitalisme et d’humour noir sont normalement gratuites, puisqu’elles naissent sur les murs des villes du monde entier. Mais à Melbourne, le public devra payer 30 dollars pour admirer ses graffitis.
Le commissaire de la rétrospective n’est autre que Steve Lazarides, ancien ami et agent de Banksy, avec lequel il s’est fâché il y 8 ans.
« Je pense que Banksy ne monterait jamais une rétrospective de ses créations, car c’est de l’art éphémère. Mais toutes les œuvres de notre exposition sont dans le domaine public, a souligné Steve Lazarides sur ABC. Elles appartiennent à des collectionneurs privés qui les ont prêtées pour l’exposition. Toutes ont été authentifiées par Pest Control, l’agence artistique de Banksy. Chacune de ces œuvres a déjà été montrée précédemment dans d’autres expositions, quelque part dans le monde. Si je piquais des œuvres de Banksy dans la rue pour les inclure dans la rétrospective, j’aurais mauvaise conscience, mais ce n’est pas le cas et donc je pense que j’ai raison de faire cette exposition. »
Accueillir une rétrospective Banksy, pour Melbourne, c’est un « joli coup », s'est félicité le maire de la ville, Robert Doyle. Melbourne se revendique déjà comme une des capitales mondiales du street art et elle offre plusieurs ruelles (dont la fameuse ruelle ACDC) aux graffeurs, qui attirent beaucoup de touristes.
Mais Melbourne ne traite pas toujours bien le maître incontesté du graffiti. En juillet, on a appris que 3 de ses pochoirs ont été détruits par mégarde par des ouvriers du BTP dans une ruelle du centre.