Le Front de libération nationale kanak et socialiste dévoile son projet de société pour l'après-2018. Et donc la vision que porte le FLNKS d'une «Kanaky-Nouvelle-Calédonie» indépendante.
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Après plusieurs mois de travaux, le Front soumet son projet commun pour la sortie de l’accord de Nouméa sous la forme d’un livret de seize pages. Il y est développé que le futur pays indépendant sera dénommé Kanaky-Nouvelle-Calédonie et que son drapeau sera celui du FLNKS. Une nation que ses promoteurs souhaitent pluriculturelle, démocratique, laïque, solidaire, et socialiste.
«Un régime parlementaire»
Rééquilibrage, contrôle des ressources et répartition équitable des richesses sont les objectifs affichés. L’architecture institutionnelle, elle, s’inscrit dans la continuité de l’accord de Nouméa. Elle est inspirée du régime américain, avec un président de la République élu au suffrage indirect. Les précisions d’Alosio Sako, animateur du bureau politique du FLNKS.
«Création d'une armée nationale»
Dans le projet actuel, les compétences régaliennes sont exercées par des ministres de plein droit. Avec, par exemple, pour la défense, la création «d’une armée nationale dimensionnée selon les besoins» et des accords négociés avec la France et les pays du Pacifique.
Laisser le CFP
En ce qui concerne la monnaie, le FLNKS envisage de laisser le CFP, pour intégrer un panier de monnaies. Les électeurs inscrits sur les listes provinciales et référendaires auront automatiquement la nationalité calédonienne. Pour les autres, la loi décidera de leur sort.
Un projet qui doit maintenant être partagé et débattu.
Jean Creugnet, secrétaire gééral de l'UPM.
Un projet qui doit maintenant être partagé et débattu.
Jean Creugnet, secrétaire gééral de l'UPM.
Quel financement?
Un programme qui doit maintenant être partagé et débattu. Cette confrontation avec le terrain sera peut-être l’occasion de préciser comment ce projet de société sera financé. Et qui seront les fonctionnaires habilités à exercer les fonctions régaliennes comme la justice ou l’ordre public.
Le reportage de Brigitte Whaap et Laura Schintu
Le reportage de Brigitte Whaap et Laura Schintu