Marc-Antoine Olivier champion du monde du 5km en eau libre

Marc-Antoine Olivier champion du monde 2017 de nage en eau libre sur 5 km
Médaillé de bronze sur le 10 km aux Jeux Olympiques de Rio, Marc-Antoine Olivier est devenu champion du monde du 5 km en eau libre lors des Mondiaux de Budapest. A 21 ans, le protégé de Philippe Lucas continue de grossir son palmarès et ouvre le compteur de la délégation française en Hongrie.
La belle histoire continue pour Marc-Antoine Olivier. Moins d'un an après sa médaille de bronze sur 10 km aux Jeux Olympiques de Rio et deux mois après ses deux titres de champion de France sur 800 m et 1500 m en grand bassin, le nageur de 21 ans poursuit son année folle. Engagé sur le 5 km en eau libre aux Mondiaux de Budapest, qui se déroulent du 12 au 28 juillet, le Français a prouvé qu'il s'affirmait plus que jamais comme le nouveau patron de la discipline en s'imposant en 54'31"40 devant l'Italien Mario Sanzullo (54'32"10) et le Britannique Timothy Shuttleworth (54'42"10).


"Il est exceptionnel, c'est un athlète hors norme, travailleur", décrit le patron de l'eau libre tricolore, Stéphane Lecat. Il avait fait des trucs incroyables pendant la préparation, on savait qu'il était bien." S'il a occupé les avant-postes tout au long de la course, tout n'a pourtant pas été facile pour le Nordiste. "Je voulais partir aux 3000 mètres mais je n'étais pas bien. J'ai essayé dans le deuxième tour (le parcours était composé de deux boucles de 2,5 km) mais je n'arrivais pas à relancer, explique-t-il. Heureusement, c'est revenu vers les 800 derniers mètres, j'ai réussi à reprendre la tête de la course et à finir devant, c'est extraordinaire."


Entraîné par Philippe Lucas, ce grand blond élancé (1,88 m pour 74 kg) offre à l'eau libre française le deuxième titre de son histoire après celui conquis par Aurélie Muller sur le 10 km en 2015. Le jeune Nordiste ouvre le compteur des médailles françaises et peut rêver d'un triplé puisqu'il est également engagé sur 10 km mardi et le relais 5 km par équipes mixtes jeudi.

En tout cas, sa médaille d'or obtenue dès la première course dans les eaux du lac Balaton lance idéalement une équipe de France pleine d'ambitions. A écouter Lecat, on comprend vite que les projets des Bleus sont encore plus grands et qu'il n'est pas question de céder à l'euphorie. "C'est un début rêvé bien sûr", reconnaît-il. "Mais le travail n'est pas terminé. On exprimera nos émotions à la fin".