Lors de sa première interview télévisée en tant que chef d'Etat, dimanche 15 octobre, Emmanuel Macron a défendu son style et ses réformes pour répondre à ses opposants qui le dépeignent en "président des riches".
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Jusqu'à présent, Emmanuel Macron ne s'était pas prêté au jeu de l'interview télévisé. Finalement, ce dimanche 15 octobre, le chef de l'État a décidé de sortir du silence pour répondre aux questions de TF1/LCI, depuis le salon d'angle de l'Élysée. "J'ai pris la décision de ne pas avoir une présidence bavarde, de ne pas parler tout le temps, parce qu'il faut que la parole présidentielle garde de la solennité (...) Il était, je crois, nécessaire de revenir sur certains usages. J'ai été très présent sur la scène nationale et internationale, je me suis beaucoup exprimé à travers des discours, des visites, des déplacements. Ne pas vouloir parler comme nous le faisons ce soir tous les jours ne veut pas dire qu'on ne parlera plus jamais. Quand le temps est venu, nous le faisons. C'est pourquoi nous sommes là", a t-il déclaré face aux journalistes.
Lors de cette première interview télévisée depuis son élection à la présidence de la République, Emmanuel Macron est revenu sur son premier bilan de ce début de quinquennat. Voici les principales déclaration qu'il a faites.
Chômage
"La plénitude des réformes" et leurs effets sur le chômage, "vous les verrez dans un an et demi, deux ans".
"Bordel"
"Je n'ai pas cherché à humilier", a assuré le chef de l'État alors qu'il était interrogé sur le caractère humiliant de sa sortie sur "ceux qui foutent le bordel", visant des employés de l'entreprise GM&S. "Nos élites politiques se sont habituées à ne plus dire les choses, à avoir un discours en quelque sorte aseptisé. Et à considérer que ce qui était intolérable, c'était le mot qu'on mettait et pas la réalité", s'est-il justifié, en considérant que "le mot "bordel", c'est du registre populaire".
Prises de décisions
"A la fin des fins, les décisions stratégiques sont prises par le président de la République" mais "les décisions quotidiennes, les arbitrages quotidiens sont pris par le Premier ministre, conformément à nos institutions".
Intéressement et participation
"Quand ça va mieux, je veux que les salariés aussi puissent avoir leur part de la réussite", a plaidé le président, qui souhaite "revisiter cette belle invention gaulliste de l'intéressement et de la participation" et a appelé à "un vrai débat sur ce point" en 2018.
Démissionnaires
L'ouverture des droits aux indemnités chômage aux démissionnaires, promesse de campagne, sera "encadrée" et se fera "s'il y a un projet" de la part du démissionnaire. "Avec un peu de bon sens, tous les 5 ans, 6 ans, 7 ans, on peut donner ce droit aux salariés".
PMA
"Sur ces sujets de société, le politique ne doit pas imposer les choix en brutalisant les consciences", a considéré le président qui a souhaité "un débat apaisé" en 2018.
Affaire Harvey Weinstein
Emmanuel Macron a annoncé avoir "engagé les démarches" afin que la Légion d'Honneur soit retirée au producteur américain, accusé de viols, agressions ou harcèlement sexuels.
Harcèlement
Le président a annoncé une "procédure de verbalisation plus simple" des actes de harcèlement "pour qu'il y ait une réponse immédiate", en déplorant qu'"aujourd'hui, bien souvent, on ne va pas porter plainte, parce qu'on n'ose pas". La future police de sécurité du quotidien "aura dans ses priorités la lutte contre le harcèlement et en particulier dans les transports".
CSG
Emmanuel Macron a appelé les retraités à prendre en compte "l'ensemble" de sa proposition d'augmenter la CSG tout en baissant la taxe d'habitation, en défendant "une mesure de justice". "Je crois vraiment que c'est une mesure -l'ensemble, parce qu'il faut toujours prendre les choses dans l'ensemble- de justice", a affirmé le chef de l'Etat, interrogé sur les mécontentements face à la hausse de 1,7 point de la CSG en 2018, qui frappera essentiellement les retraités.
Dès 2018, "comme la taxe d'habitation va, moi je vous fiche mon billet, comme on dit trivialement, que dès l'année prochaine, dans une grande partie des cas (...) compensera ces 1,7 point de CSG", a-t-il fait valoir. "Lorsque l'ensemble de cette réforme sera conduite", avec la baisse en trois ans de la taxe d'habitation d'ici 2020, "80 % des retraités gagneront du pouvoir d'achat", a-t-il assuré.
ISF
"Je ne crois pas à la jalousie française qui consiste à dire "il y a des riches, taxons-les, nous nous porterons mieux"", a-t-il souligné, interrogé sur la suppression de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF, remplacé par un impôt sur la fortune immobilière) et une possible taxation des signes ostentatoires de richesse comme les yachts.
"Je ne crois pas au ruissellement", a déclaré Emmanuel Macron, faisant référence à la doctrine qui considère que les allégements d'impôts pour les contribuables les plus riches profitent également aux plus pauvres en stimulant l'économie dans son ensemble. En revanche, "je crois à la cordée, il y a des hommes et des femmes qui réussissent parce qu'ils ont des talents, je veux qu'on les célèbre (...) si l'on commence à jeter des cailloux sur les premiers de cordée c'est toute le cordée qui dégringole".
Clandestins
Emmanuel Macron a promis que tous les "étrangers en situation irrégulière" qui commettent un délit "quel qu'il soit seront expulsés", promettant d'être "intraitable sur ce sujet".
Nucléaire iranien
Emmanuel Macron a confirmé qu'il prévoyait bien de se rendre en Iran "au moment voulu", ce qui serait la première visite d'un chef d'Etat français en Iran depuis 1976, en redisant son "désaccord" avec Donald Trump sur le dossier du nucléaire iranien.
Lors de cette première interview télévisée depuis son élection à la présidence de la République, Emmanuel Macron est revenu sur son premier bilan de ce début de quinquennat. Voici les principales déclaration qu'il a faites.
Chômage
"La plénitude des réformes" et leurs effets sur le chômage, "vous les verrez dans un an et demi, deux ans".
"Bordel"
"Je n'ai pas cherché à humilier", a assuré le chef de l'État alors qu'il était interrogé sur le caractère humiliant de sa sortie sur "ceux qui foutent le bordel", visant des employés de l'entreprise GM&S. "Nos élites politiques se sont habituées à ne plus dire les choses, à avoir un discours en quelque sorte aseptisé. Et à considérer que ce qui était intolérable, c'était le mot qu'on mettait et pas la réalité", s'est-il justifié, en considérant que "le mot "bordel", c'est du registre populaire".
Prises de décisions
"A la fin des fins, les décisions stratégiques sont prises par le président de la République" mais "les décisions quotidiennes, les arbitrages quotidiens sont pris par le Premier ministre, conformément à nos institutions".
Intéressement et participation
"Quand ça va mieux, je veux que les salariés aussi puissent avoir leur part de la réussite", a plaidé le président, qui souhaite "revisiter cette belle invention gaulliste de l'intéressement et de la participation" et a appelé à "un vrai débat sur ce point" en 2018.
Démissionnaires
L'ouverture des droits aux indemnités chômage aux démissionnaires, promesse de campagne, sera "encadrée" et se fera "s'il y a un projet" de la part du démissionnaire. "Avec un peu de bon sens, tous les 5 ans, 6 ans, 7 ans, on peut donner ce droit aux salariés".
PMA
"Sur ces sujets de société, le politique ne doit pas imposer les choix en brutalisant les consciences", a considéré le président qui a souhaité "un débat apaisé" en 2018.
Affaire Harvey Weinstein
Emmanuel Macron a annoncé avoir "engagé les démarches" afin que la Légion d'Honneur soit retirée au producteur américain, accusé de viols, agressions ou harcèlement sexuels.
Harcèlement
Le président a annoncé une "procédure de verbalisation plus simple" des actes de harcèlement "pour qu'il y ait une réponse immédiate", en déplorant qu'"aujourd'hui, bien souvent, on ne va pas porter plainte, parce qu'on n'ose pas". La future police de sécurité du quotidien "aura dans ses priorités la lutte contre le harcèlement et en particulier dans les transports".
CSG
Emmanuel Macron a appelé les retraités à prendre en compte "l'ensemble" de sa proposition d'augmenter la CSG tout en baissant la taxe d'habitation, en défendant "une mesure de justice". "Je crois vraiment que c'est une mesure -l'ensemble, parce qu'il faut toujours prendre les choses dans l'ensemble- de justice", a affirmé le chef de l'Etat, interrogé sur les mécontentements face à la hausse de 1,7 point de la CSG en 2018, qui frappera essentiellement les retraités.
Dès 2018, "comme la taxe d'habitation va, moi je vous fiche mon billet, comme on dit trivialement, que dès l'année prochaine, dans une grande partie des cas (...) compensera ces 1,7 point de CSG", a-t-il fait valoir. "Lorsque l'ensemble de cette réforme sera conduite", avec la baisse en trois ans de la taxe d'habitation d'ici 2020, "80 % des retraités gagneront du pouvoir d'achat", a-t-il assuré.
ISF
"Je ne crois pas à la jalousie française qui consiste à dire "il y a des riches, taxons-les, nous nous porterons mieux"", a-t-il souligné, interrogé sur la suppression de l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF, remplacé par un impôt sur la fortune immobilière) et une possible taxation des signes ostentatoires de richesse comme les yachts.
"Je ne crois pas au ruissellement", a déclaré Emmanuel Macron, faisant référence à la doctrine qui considère que les allégements d'impôts pour les contribuables les plus riches profitent également aux plus pauvres en stimulant l'économie dans son ensemble. En revanche, "je crois à la cordée, il y a des hommes et des femmes qui réussissent parce qu'ils ont des talents, je veux qu'on les célèbre (...) si l'on commence à jeter des cailloux sur les premiers de cordée c'est toute le cordée qui dégringole".
Clandestins
Emmanuel Macron a promis que tous les "étrangers en situation irrégulière" qui commettent un délit "quel qu'il soit seront expulsés", promettant d'être "intraitable sur ce sujet".
Nucléaire iranien
Emmanuel Macron a confirmé qu'il prévoyait bien de se rendre en Iran "au moment voulu", ce qui serait la première visite d'un chef d'Etat français en Iran depuis 1976, en redisant son "désaccord" avec Donald Trump sur le dossier du nucléaire iranien.