Quelles aides pour les familles sinistrées ?

De quels moyens financiers disposent le gouvernement Fricth pour venir en aide aux familles sinistrées ? Aucun, selon le Tahoeraa Huiraatira qui reproche au Pays d’avoir supprimé le CAVC. Le Compte d’aide aux victimes de calamité n’existe plus, depuis le mois de décembre.
Cette décision déplaît fortement au parti orange. Il faut dire que le CAVC avait été crée par Gaston Flosse, en 1992. Une idée du leader orange pour permettre "au gouvernement d’agir sans attendre et d’actionner les premiers mécanismes de secours et de solidarité", comme l'indique un communiqué du Tahoeraa datant du lundi 23 janvier.

Sauf que dans la pratique, débloquer le Compte d’aide aux victimes de calamité était très long. Il fallait qu’un conseil des ministres extraordinaire convoque l’Assemblée pour adopter un collectif budgétaire débloquant le CAVC. Et puis ensuite, il fallait compter 15 jours pour que les aides arrivent, beaucoup trop a estimé le Pays qui a supprimé le fonds en décembre, pour un dispositif qu’il a annoncé simplifié et plus rapide. Sauf que quatre jours après les intempéries, Jean Temauri, représentant orange, ne voit rien venir et s’inquiète.

suppression CAVC


Quand le Pays a pris, dimanche, l’arrêté constatant l’état de calamité naturelle, il a permis aux ministères qui possédaient des crédits dédiées de financer immédiatement l’aide aux victimes. Aujourd’hui, mercredi 25 janvier, le conseil des ministres devrait valider un arrêté permettant d’ajuster ces premières aides.


36,8 millions de fcp


Selon nos informations, le ministère des Finances a demandé 36,8 millions de fcp qui seront prélevés dans une enveloppe de dépenses imprévues, votée au budget primitif. Ces crédits permettront de compléter les premières interventions financées par les ministères comme la location d’engins de déblaiement ou encore la remise en état du dispensaire des Tuamotu Gambier.

Cette enveloppe dispose de 181,150 millions de fcp en fonctionnement et 50 millions de fcp en investissement. Les 36,8 millions de fcp qui devraient être dégagés pour les ministères seront prélevés sur le volet fonctionnement. Quand viendra le temps de la reconstruction avec des travaux pour refaire les ponts, par exemple, ce sont les fonds disponibles en investissement qui seront mobilisés. Fin février - début mars, le gouvernement pourrait demander à l’Assemblée de la Polynésie française de voter un collectif budgétaire pour abonder cette enveloppe.