2 semaines aprés le passage de Winston, entretien avec le porte parole du gouvernement Fidjien

Aprés le passage de Winston à Fidji
42 personnes tuées
Montant global des dégâts: 50 milliards de F CFP
Secteur de l’agriculture: 2 milliards de dégâts uniquement pour la canne à sucre.
Le cyclone Winston a ravagé l'archipel des Fidji les 19 et 20 février derniers.

16.000 autres sont toujours sinistrées.
Le porte parole du gouvernement Fidjien : Ewan Perrin, répond aux questions de Brigitte Whaap pour NC 1ère.
 
Question : Quel est le dernier bilan humain, du passage du cyclone Winston sur Fidji ?
Aujourd’hui, nous déplorons 42 morts. Et des centaines de blessés. C’est une tragédie.
 
Quel est le montant des dégâts provoqués par le cyclone Winston ?
Nous estimons pour l’instant le montant des dégâts à environs 50 milliards de francs CFP mais c’est une première estimation pour l’instant.
 
Quelles sont les zones les plus touchées?
La plupart des dégâts se situe sur le passage du cyclone, depuis le centre de l’archipel, l’île de Tavéuni et l’île de Koro, les deux principales îles.

 
Quelles sont les conséquences pour les sinistrés?
Pour le moment nous avons plus de 16.000 personnes dans les centres d’évacuations, des milliers de maisons ont été détruites et la moitié des gens dans les centres d’évacuations sont dans la partie nord de l’île principale de Viti Levu.
Nous leur faisons parvenir de la nourriture et de l’aide.  De même qu’aux personnes situées dans les endroits isolés.
 
Que leur manque-t-il?
Nous faisons parvenir de la nourriture, de l’eau, du matériel et des équipes médicales auprès des personnes sinistrées en ce moment. L’électricité est encore coupée dans de nombreuses zones, et lorsqu’elle sera rétablie, nous allons restaurer d’autres services.
 
Et quelles sont les nouvelles des endroits reculés?
Nous avons eu de la chance que l’aide internationale soit arrivée si vite !
Nous avons beaucoup de soutien aérien, et tous nos aéroports sont ouverts. Nous avons la possibilité d’envoyer des provisions par voie aérienne vers les îles les plus éloignées mais également dans l’intérieur des terres.

Quels sont les secteurs économiques les plus touchés?
Fidji a subi beaucoup de dégâts notamment dans l’agriculture, avec la canne à sucre. C’est la 2ème ressource de Fidji, après le tourisme.
Les cultures vivrières ont été très touchées également.
Mais que les touristes se rassurent, les zones touristiques en particuliers autour de Nandi  sont pratiquement toutes ouvertes.
L’une des meilleures choses que les gens pourraient faire pour Fidji, ce serait de venir nous rendre visite.
 
Quelle est maintenant la priorité pour le gouvernement ?
Notre priorité pour nous, c’est de continuer à distribuer des aides, de la nourriture, de l’eau et des vêtements, aux populations dans le besoin.
Mais également d’accélérer le rythme de construction d’abris et des logements pour les gens.
 
L’aide internationale est arrivée très rapidement. Une chance !
Oui ! Nous avons reçu beaucoup d’aide de pays étrangers. Je pense que cela représente la somme de 2 milliards 500 millions de francs CFP.
Dans les prochains jours, nous allons travailler avec des missions de pays étrangers, pour cerner les aides dont nous aurons besoin, une fois l’urgence passée.


 
Qu’en est-il de l’aide d’urgence pour les îles de Koro et Taveuni, les plus touchées par le cyclone Winston?
Nous pouvons aider les gens de ces îles éloignées, car nous avons accès à une piste d’atterrissage.
Nous sommes en train de voir pour dégager les accès routiers, de réparer les wharfs, et de restaurer le courant électrique.
Nous avons également toutes les infrastructures de télécommunications qui fonctionnent à.
 
Qu’en est-il des écoles ?
La plupart des écoles ont repris ce lundi.
Pour les écoles détruites ou très endommagées, nous allons construire des infrastructures temporaires pour les remplacer.
 
A votre avis, combien de temps faudra-t-il pour revenir à une situation normale ?
Il faudra beaucoup de temps.
Je pense que cela va se faire par étapes.
D’abord, l’urgence. Sanitaire et alimentaire.
Ensuite, le logement.
Puis l’agriculture.
Enfin, la réparation des infrastructures publiques.
Il nous faudra plusieurs mois, peut-être plusieurs années.


A suivre samedi 5 mars "immersion à Fidji" reportage de B.Whaap et J.Solia à 19h30 dans le journal de NC 1 ère TV.
 
  •