Voilà des années qu’ils réclament la réfection de la chaussée délabrée dans la vallée d’Amoa, à Poindimié. Les habitants de la tribu voulaient dans un premier temps ériger des barrages sur la route, ce lundi matin. Avant de se raviser, pour ne pas pénaliser les élèves de retour sur les bancs de l’école.
Sécurité et véhicules abîmés
Ils se sont tout de même retrouvés à l’entrée de la chaussée qui mène à la tribu, pour dénoncer son état déplorable. La chute dans un ravin d'un bus scolaire il y a trois semaines, est l'élément déclencheur de la mobilisation. Fort heureusement, aucun élève n'était à l'intérieur au moment de l'incident, mais c'est la goutte de trop pour les habitants de la vallée.
Difficile aussi pour les professionnels, de se frayer un chemin sur la portion de route. "Avant, on mettait quinze minutes de là-haut jusqu’ici. Maintenant, on met presque une heure", révèle Dominique Poadya, livreur dans la commune. Une vétusté qui a des conséquences pour les automobilistes qui empruntent régulièrement l'axe routier. Avec notamment, le coût des nombreuses réparations effectuées sur leur véhicule. "J’ai dû changer les amortisseurs sur ma voiture, les rotules et les pneus", déplore le livreur de gamelles.
Les habitants de la tribu demandent qu’une réunion soit organisée, avec les responsables de la municipalité.
Le reportage de Géraldine Louis et Ismaël Waca-Ceou :