Affaire Respire + : Rodrigue Solitude reconnu coupable de prise illégale d’intérêts par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre

Rodrigue Solitude, à la sortie de l'audience
La décision est tombée dans l'affaire Respire +, du nom de cette société de masques chirurgicaux créé pendant la crise sanitaire en Guadeloupe. Rodrigue Solitude, l'ancien chef de cabinet du Conseil régional a été reconnu coupable de prise illégale d’intérêts par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre et condamné.

Rodrigue Solitude a été reconnu coupable de prise illégale d’intérêt par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. L’ancien chef de cabinet du Conseil régional a été condamné à 12 mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende.

L'actuel directeur général par intérim du Comité de tourisme des Iles de Guadeloupe est également condamné à titre complémentaire à 5 ans d’inéligibilité et 5 ans d’interdiction d’exercer un poste de chargé de mission de service public.

Rodrigue Solitude, était poursuivi pour prise illégale d’intérêts. Il était accusé d'avoir profité de sa position au plus proche du pouvoir pour faciliter l’obtention d’une subvention de 450 000 euros à la société de fabrication de masques Respire +

Le Parquet avait requis, à l'encontre du prévenu 2 ans de prison avec sursis, 40 000€ d'amende et 5 ans d'interdiction de fonction publique.

Dès la sortie de l'audience, il a annoncé son intention de faire appel de la décision.

La première usine de fabrication de masques chirurgicaux des Antilles Respire +, a été créée dans l'urgence et inaugurée en septembre 2020, avec notamment des fonds régionaux (une subvention de 450 000 euros). L'objectif était de fournir à la population de l’archipel cet accessoire indispensable durant la pandémie de Covid-19.

Moins de trois ans après, le site ne produisait plus rien. L’entreprise avait été bradée aux enchères en avril 2023, pour un montant de près de 20 000 euros.

Après liquidation, le préjudice avait été estimé à plus d’un million d’euros, par l’administrateur judiciaire.

Le dirigeant de la société, Patrick Maldhé, s'était constitué partie civile, dans cette affaire. Par la voix de son avocat, Me Josselin Troupé, il se dit satisfait de la décision.