Leurs roucoulements sont de plus en plus audibles par les Nouméens et les habitants de l'agglomération. Il n'est plus rare de croiser un notou dans son jardin ou dans celui du voisin. Ces derniers mois, ces oiseaux aux couleurs bleutées sont nombreux à s'échapper brièvement de leur forêt, pour trouver de la nourriture en zone habitée. "Ils prennent ce risque quand il y a pénurie de nourriture, quand il y a moins de graines ou moins de fruits dans leur habitat naturel. C'est la faim qui les fait sortir du bois", explique David Ugoloni, le président de la Société calédonienne d'ornithologie.
Cette espèce endémique et protégée a ses préférences : les jardins composés d'arbres fruitiers en abondance. "En zone habitée de manière générale en Calédonie, c'est très facile de les attirer. Surtout quand on habite près de leur milieu naturel ou dans des endroits où il y a de la réintroduction", précise l'ornithologue.
Ne pas déranger l'espèce
Les notous se font remarquer sur les réseaux sociaux. Quelques photos de cet emblème local près des résidences circulent sur Facebook. Une satisfaction pour les internautes, mais les spécialistes insistent : il ne faut pas déranger l'espèce. "Si on le perturbe d'une manière ou d'une autre, on risque de remettre en cause sa capacité à se reproduire. S'ils ne se reproduisent plus, le notou pourrait à terme disparaître", alerte David Ugoloni.
Pour rappel, le notou a une valeur culturelle importante dans le monde kanak. La femelle pond un seul oeuf par an. La protection de l'espèce aujourd'hui reste importante.