Une belle surprise. À Koumac, plusieurs tertres de case ont été découverts lors des fouilles archéologiques. Des vestiges qui prouvent qu’une tribu existait à cet endroit par le passé. "C'était l'emplacement d'une grosse tribu, parce qu'au minimum, une centaine de tertres de case ont été découverts. À certains endroits, on voit très bien les entrées de case, avec les rochers", détaille Antonio Martin, deuxième adjoint au maire, en charge de l’aménagement. "Ces fouilles devaient s'arrêter à une centaine de mètres. Mais François Wadra a poussé un peu plus son investigation et il a fait ces magnifiques découvertes avec des débris de porterie en surface."
Si on venait à creuser un peu, je suis persuadé qu'on trouverait bien d'autres choses.
Antonio Martin, deuxième adjoint au maire, en charge de l’aménagement
Un site bientôt inclus dans les visites touristiques de la commune
Cette découverte, réalisée par l'archéologue François Wadra, fait désormais partie du patrimoine de Koumac. Le deuxième adjoint au maire parle déjà de l’inclure dans les circuits de visite. "Pour nous, c'est une aubaine. Koumac est déjà riche sur le plan patrimonial, que ce soit au niveau minier ou historique. Là, c'est un patrimoine culturel, qui est très important." Le site sera intégré au circuit qui comprend les grottes de Koumac, situées à quelques centaines de mètres de cette découverte.
Plus de remontée de poissons
Ces fouilles archéologiques se sont déroulées pendant un mois, sur la route des grottes, dans le cadre de l’étude d’impact du projet de construction d’un pont. Un ouvrage que la mairie envisage de construire pour deux raisons. "D'une part, l'objectif est de supprimer le radier actuel, qui date d'une trentaine d'années et qui, aujourd'hui, ne fonctionne plus comme auparavant, puisqu'il y a un enrochement de toute la rivière à ce niveau-là. Il y a même un dénivelé très important, qui atteint pratiquement 4 mètres. Donc on a tout l'écosystème qui est bloqué. On n'a plus de remontée de poissons, ni de remontée de crevettes", regrette Antonio Martin.
Un projet de 300 millions
Les équipes envisagent de désenclaver la partie Nord dans un premier temps. "C'est un projet qui coûtera approximativement 300 millions. On va poursuivre notre effort et le maire s'en va en France, au salon des maire,s pour tenter de trouver des fonds européens pour venir à bout du montage financier."