C’est au quartier vieille citerne sur les hauteurs au Saint-Esprit que nous avons rendez-vous avec le couple.
À notre arrivée, Camille dépose des herbes qu’il vient de couper et de la canne à sucre devant l’enclos de ses deux cochons. Il nous confie que c’est sa routine du matin. L’homme nourrit aussi des coqs, des poules, des moutons et des bœufs.
Le père de Camille était agriculteur. Pour lui c’est naturel d’avoir des animaux à la maison.
À 78 ans, l’homme cultive encore des ignames jaunes, Il est fier d’affirmer que le premier plan date des années 60 et qu’il l’a planté année après année jusqu’à nos jours.
Au milieu de sa plantation, il y a du giraumon, du concombre, de l’ananas, des choux du "masisi" notamment. Les plantes cohabitent, se protègent les unes les autres. Il y a aussi des arbres fruitiers bien sûr.
Le foyer des Voyer est quasiment autonome d’un point de vue alimentaire. Concernant le mode de cuisson, là aussi on fait un saut dans le passé.
Une vieille lampe à pétrole fonctionne toujours, à côté d’un foyer de feu de bois où Louise Voyer est en train de préparer le repas du midi. Au menu, fruit-à-pain et morue mais aussi poisson grillé.
Pour Camille et Louise, il n’y a pas de plus grande richesse que de vivre en toute simplicité dans et avec la nature.