La décision prise la veille par le gouvernement australien permet aux deux mines de la vallée de Hunter (région connue pour ses secteurs viticole et minier), et celle de Narrabri (située plus au nord dans l'État de Nouvelle-Galles), de rester ouvertes pour encore huit à vingt-deux ans.
Une décision "indéfendable"
Mais pour les groupes de défense de l'environnement, cette décision signifie qu'1,3 milliard de tonnes d'émissions supplémentaires seront rejetées dans l'atmosphère. "(Cette decision) empêchera l'Australie d'atteindre l'objectif de zéro émission nette d'ici 2050", s'est désolé Gavan McFadzean, responsable du programme climatique de l'Australian Conservation Foundation.
Alors que le monde s'entend pour abandonner les énergies fossiles, le gouvernement a choisi de se ranger du côté des intérêts (des entreprises d'énergie fossile). C'est tout simplement indéfendable.
Joe Rafalowicz, directeur des campagnes sur le climat et l'énergie Greenpeace Australie Pacifique
Mais conforme à la loi australienne
Mais selon un porte-parole de la ministre de l'environnement, Tanya Plibersek, la décision a été prise conformément "aux faits et à la loi nationale sur l'environnement". L'Australie reste l'un des principaux exportateurs mondiaux de charbon et de gaz et dépend largement des combustibles fossiles pour son électricité.
Objectif de baisse d'émissions
Le gouvernement de centre-gauche du premier ministre Anthony Albanese a remporté les élections de 2022 sur un programme d'action climatique ambitieux, et s'est engagé à réduire les émissions de l'Australie de 43 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005.
La majorité des 16 centrales électriques à charbon du pays devraient fermer dans les années à venir, laissant aux autorités la responsabilité de trouver des alternatives.