Aux îles Cayman, la chasse aux iguanes peut rapporter gros

A Grand Cayman, on compte éradiquer au moins 500.000 iguanes pour atténuer l'invasion
Aux îles Cayman le ministère de l'Environnement recherche des chasseurs d'iguane vert. Plus d'une centaine de volontaires viennent de s'inscrire pour prêter main-forte à l'éradication de cette espèce invasive venue d'Amérique du Sud.
Aux îles Cayman, les iguanes verts ont été introduits au début des années 1980 par des voyageurs, des touristes ou des autochtones, personne ne sait vraiment.
Mais depuis, ces animaux ont pris possession de l'île à une vitesse extraordinaire, leur population doublant chaque année.

Venus d'Amérique Centrale et du Sud, ils n’ont trouvé sur leur nouvelle terre d’accueil aucun de leurs anciens prédateurs, serpents et autres animaux sauvages des forêts tropicales.

Pour se multiplier, ils ont aussi longtemps profité d’une loi locale en vigueur protégeant l’iguane bleu, une espèce endémique en voie de disparition. À très faible population, exclusivement herbivore, l’iguane bleu, lui, ne représente aucun inconvénient pour la population des îles Cayman.
L'iguane bleu, espèce endémique à Cayman et protégée par la loi
En revanche, l'iguane vert, pour se nourrir de fruits et légumes dont il raffole, saccage systématiquement les cultures à longueur d’année.

On estime leur population à 1,3 million d’individus et leurs jours sont désormais comptés depuis le lancement de cette vaste campagne d’éradication. En effet, 384 000 carcasses d'iguanes verts ont été déposées au quartier général de collecte du site d'enfouissement de George Town.

Mais le ministère indique qu'au moins 500 000 iguanes devront encore être éliminés pour avoir un impact significatif sur la population d'iguanes.
Les chasseurs perçoivent 4,50 dollars par iguane et certaines personnes sont capables d’en capturer entre 100 et 300 par jour.
Chasseur d'iguane au centre de dépôt de Grand Cayman: une affaire qui peut rapporter gros