Cela fait maintenant 5 jours que le dépôt d'hydrocarbures est bloqué par les villageois de Halalo suite à un différend concernant l'emploi foncier. Le village reproche à Total de ne pas respecter les accords de la convention signée entre les deux parties en 2007.
Tour d'horizon de la situation sur le fenua depuis le début du blocage.
La ruée vers l'or
Scène inhabituelle sur Wallis et Futuna, une queue aux stations-service digne d'un embouteillage parisien, vendredi 17 février, après l'annonce du blocage. La peur de la pénurie d'essence se fait ressentir dans la population et tout le monde, s'est rué à la pompe espérant repartir avec le fameux sésame. Certains ont attendu plusieurs heures avant d'être servis, d'autres ont opté pour des jerricans et malheureusement certains sont repartis les mains vides.
Certaines stations-service ont tenté de réguler les automobilistes à la pompe afin de pouvoir servir le plus grand nombre malheureusement avant midi, 99 % des stations étaient à sec.
Les activités au ralenti
Vendredi midi, les stations à sec, le week-end s'annonce long pour certains, qui n'ont pas eu le temps de faire des réserves. Une bonne partie des Wallisiens a dû réorganiser son week-end, habitués à profiter des îlots malheureusement les moteurs sont vides.
Week-end d'activités au ralenti également pour certains corps de métier dépendant du carburant comme les pêcheurs, agriculteurs ou encore restaurateurs. Chacun tente d'optimiser au mieux ce qu'il lui reste afin de pouvoir continuer à travailler en espérant un retour à la normale dans les plus brefs délais.
Le gaz et l'énergie menacés
Dans lecas échéant où le mouvement devait durer dans le temps, les effets négatifs de ce blocage devraient toucher plus durement la population. Allant aussi loin que la pénurie de gaz et d'énergie.
Christophe Ruff, Directeur de l'EEWF, a accepté de répondre aux interrogations de Lotana Moefana sur un éventuel scénario catastrophe.