Ces gros blocs de pierre sont devenus une denrée rare dans le secteur du BTP. Pour dénicher les 700 m3 de roches nécessaires à ce chantier, Bryan Tang a dû faire face à une flambée des prix. "J'ai eu des problèmes au niveau de l'approvisionnement des blocs d'enrochement. Aujourd'hui, il faut savoir que le mètre cube a dépassé la barre des 15 000 Fcfp hors taxes. Ce qui est énorme", déplore Bryan Tang, gérant d’une société de terrassement.
Pour terrasser, les engins creusent et forcément ces montagnes de terres doivent être évacuées. Mais problème : l’unique dépôt légal du territoire n’accepte plus la terre des chantiers. "On a été amené à déblayer des terres et le problème s'est porté sur l'endroit où on doit déposer les terres. La conséquence est que cela prend du temps. Actuellement, le chantier a presque deux ans de retard", confie le gérant.
6 milliards de Fcfp de travaux dans le secteur public
Ces problématiques ne datent pas d’hier. Elles ont été soulevées par les quatre principaux syndicats du secteur face au ministre des Grands travaux, Jordy Chan. "Déjà apporter leur concours au niveau des contrôles et accompagner les entreprises dans l'ouverture de future carrière. Le gros problème de nos jours est toujours l'accès", constate Yohann Roopinia, entrepreneur dans le BTP et le terrassement.
Le ministre a annoncé 6 milliards de Fcfp de travaux dans le secteur public. A contrario, l’activité du secteur privé a chuté de près de 30%. Pourtant, elle représenterait deux tiers de l’économie dans ce domaine. Les conséquences se font ressentir directement sur les salariés.
"Il faut savoir que lorsqu'on arrive pas à pérenniser les emplois, cela coûte beaucoup aux entreprises. On souhaite pérenniser ces emplois parce que c'est des années, des mois de formation que l'on perd et qu'il faudra reconstruire lorsque l'activité va redémarrer"
Nathalie Klein - vice-présidente du CSE BTP
Le ministre des Grand travaux a profité de cette réunion pour évoquer la réactivation de l’observatoire du BTP.