Pris à partie et hué jeudi soir par une foule de personnes qui criaient "Macron démission" au terme de sa première journée à Mayotte, le chef de l'État s'est emporté." N'opposez pas les gens! Si vous opposez les gens, on est foutu, parce que vous êtes contents d'être en France. Parce que si c'était pas la France vous seriez 10.000 fois plus dans la merde!", s'est époumoné le président. "Il n'y a pas un endroit de l'océan Indien où on aide autant les gens", a-t-il plaidé.
Pour le président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale Eric Coquerel, cet échange "se passe de commentaires". "Message à celles et ceux qui estiment qu'il ne doit surtout pas partir: qui imagine cela encore possible 30 mois?" jusqu'à la fin du mandat présidentiel en 2027, s'est interrogé sur X le député de La France insoumise.
"Emmanuel Macron y est allé dans [...] une attitude arrogante et donneuse de leçons. [...] Moi je l'ai vu en chemise dire mais ''vous êtes fiers d'être français?'' [...] C'est pas le sujet en fait", a réagi de son côté la députée écologiste Sandrine Rousseau sur France 2. "On a la plus grande catastrophe humaine depuis la Seconde Guerre mondiale et on est en train de faire un show de Macron. Ce n'est pas à la hauteur", a-t-elle déploré.
"Quel mépris et quelle morgue à l'égard de ces Français qui souffrent"
Côté Rassemblement national, le député Sébastien Chenu a estimé sur RTL que ces mots n'étaient pas de nature à "réconforter nos compatriotes mahorais qui, à travers ce genre d'expression, ont toujours le sentiment d'être traités à part". "Quel mépris et quelle morgue à l'égard de ces Français qui souffrent d'une catastrophe naturelle qui ravage l'île de Mayotte! Le comportement d'Emmanuel Macron n'aura décidément jamais été à la hauteur des enjeux cruciaux de notre grande nation", a aussi dénoncé, plus vivement, le député RN Christophe Bentz.
Emmanuel Macron devait conclure vendredi sa visite de deux jours à Mayotte en présidant une réunion de crise avec les principaux ministres concernés et les services de l'État.