« Caklettes », pochons, nems chauds. Des mots qui parlent à beaucoup et plus particulièrement, à tous les Calédoniennes et les Calédoniens. Il s’agit là du cœur du projet de Stéphanie et sa famille. Avec son frère, sa sœur et sa belle-sœur, elle a créé une marque de textile il y a un peu moins de deux ans. Tout a débuté lors du dernier confinement dû au Covid-19, en septembre 2021.
« On a fait une affiche sur les gestes barrières. On trouvait que les versions étaient un peu trop formelles et comme on a des adolescents de quinze ans, on voulait leur offrir une affiche un peu plus ludique, un peu plus humoristique pour qu’ils soient plus sensibles au message. »
La famille était loin d’imaginer l’ampleur du phénomène. La marque et ses « punchlines » rencontrent aujourd’hui un franc succès. A tel point que Stéphanie a quitté son emploi dans les institutions, qu’elle occupait depuis 17 ans.
Nems chauds
Stéphanie est Calédonienne depuis trois générations ; elle a baigné dans cette culture locale et atypique toute sa vie mais aussi dans la culture asiatique. Stéphanie est Vietnamienne et ce sont bien ses racines qui sont à l’origine du succès de « By Maï Nem » qui rappelle le « by my name » en anglais. La Calédonienne jongle avec les expressions locales connues de tous mais aussi avec des marques célèbres qu’elle détourne pour les mettre à la sauce locale ou plutôt à la sauce « nemberone »
« Le nem ça nous avait semblé évident à utiliser et puis maintenant le nem il n’appartient plus aux Vietnamiens, il appartient à tous les Calédoniens, on a trouvé que c’était le symbole le plus parlant pour passer notre message »
L’identité calédonienne est déclinée de mille et une façons et parfois via des partenariats locaux pour créer non pas des tee-shirts mais des savons ou encore un parfum déjà iconique baptisé « Coco Chanem ».
Stéphanie et ses proches ne comptent pas s’arrêter là ; ils travaillent actuellement sur un grand projet pour cette année, qui devrait inclure la collaboration d’une trentaine d’artisans locaux.