Calendrier des discussions post-référendum : qu’en pensent les politiques calédoniens ?

Sonia Backès, Milakulo Tukumuli, Annie Qaeze, Thierry Santa
Alors que les discussions sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie se dérouleront après les élections présidentielles, voici les réactions des politiques du territoire.

Avant même la tenue du référendum du 12 décembre les indépendantistes avaient indiqué qu’ils ne souhaitaient pas discuter de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie avant le prochain scrutin présidentiel prévu en avril prochain.
"C’est un calendrier qui me convient" a répondu Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-mer.
Un calendrier également globalement bien perçu par la classe politique calédonienne. A noter que le comité stratégique de non-participation, qui regroupe les principaux partis indépendantistes, n'a pas répondu à nos sollicitations. 

"Une bonne chose" pour Sonia Backès

On a 18 mois pour trouver une solution, il faut les gérer. Attaquer des sujets extrêmement clivants pendant une campagne présidentielle ou législative, ce serait une mauvaise chose" estime Sonia Backès, la présidente des Républicains Calédoniens et vice-présidente des Loyalistes. "Je pense que le ministre prend en compte le calendrier électoral et c’est une bonne chose. Cela permet aux indépendantistes de prendre le temps d’accepter ce résultat et à nous de consulter la société pour comprendre ce qu’ils veulent."  

"Ce qui converge d'abord" pour Milakulo Tukumuli 

Parlons de ce qui converge d’abord et ce qui nous divise après avec un nouveau gouvernement central, et si c’est le même ce sera le même, mais comme ça on aura un nouveau quinquennat et de nouvelles forces au niveau national ce qui nous permettra d’écrire la future page de l’histoire de la Nouvelle Calédonie." indique de son côté Milakulo Tukumuli, le président de l'Éveil Océanien 

"Un temps utile à notre pays" pour Annie Qaeze

Il faut que les six prochains mois qui arrivent soient un temps utile à notre pays. Nous considérons qu’il est nécessaire de faire un état des lieux tout d’abord du processus dans lequel nous sommes engagés depuis 30 ans et il nous faudra aussi faire établir un bilan partagé de l’Accord de Nouméa et c’est sur la base de ce travail là que nous voulons construire avec l’État, les indépendantistes, un consensus que nous voulons définitif.”  souligne Annie Qaeze, porte-parole de Calédonie ensemble. 

"Ne pas perdre ce temps" pour Thierry Santa

À la veille des élections présidentielles, comment voulez-vous que le gouvernement actuel prenne des engagements de quelque nature que ce soit ? Et c'est la raison pour laquelle nous avons proposé d'organiser des tables rondes citoyennes. Pour ne pas perdre ce temps. Et aller au contact de la population et comprendre ce que les gens souhaitent en matière de développement économique, d’éducation, d’inégalités. (...) Nous voulons les entendre.”  explique Thierry Santa, le président du Rassemblement.

Retrouvez ci-dessous l'intégralité des réactions recueillies par Caroline Antic-Martin et Gaël Detcheverry : 

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