Depuis quelques années, les produits locaux sont l’essence même de la cuisine centrale de Teva i Uta. Fini le pain, place au ipo ! Quant aux papayes, mangues et autres pastèques elles ont volé la vedette aux fruits importés. "Les enfants aiment bien les fruits, après ce n'est pas facile avec les produits vivriers. Mais tous les jours on en met dans le menu, et ça va les enfants aiment maintenant", constate Liliane Chin Hen Wai, gestionnaire de la cuisine centrale de Teva i Uta.
Chaque jour depuis 4 ans, 40 kg de légumes et 80 kg de fruits sont cuisinés ici. Pas moins de 1000 repas sont préparés aux petits oignons, même les sorbets sont 100% naturels et locaux. "C'est surtout une volonté de connecter nos enfants à la nature qui nous entoure, et il est important de créer le lien avec la transformation. Donc nous travaillons avec les produits de saison, pour pouvoir toujours être alimenté sans rupture pendant la saisonnalité des produits locaux. Nous avons aussi changé nos appels d'offres, nous avons fait des consultations avec un cahier des charges modifié et adapté pour intégrer ces produits locaux", précise Tearii Alpha, maire de Teva i Uta.
Redonner le goût
S’il a fallu s’adapter au début, ce virage a été nécessaire pour redonner le goût aux enfants de produits sains et bons au palais. Dorénavant, la machine est bien huilée et le travail en cuisine, plus rapide. "Maintenant c’est très facile pour nous, parce que tous nos produits arrivent déjà faits, déjà découpés. Nous n'avons qu'à les cuire seulement...Les enfants commencent à manger, parce qu'on les a habitués, [par exemple] le taro, les enfants aiment le taro, les bananes, le poisson cru, le poe", déclare Joan Teanau, responsable de cuisine.
En favorisant une alimentation locale et variée en milieu scolaire, la commune souhaite éradiquer les mauvaises habitudes alimentaires acquises dès le plus jeune âge.
Le reportage de Mélissa Chongue :