La Chambre régionale des comptes (CRC) a publié son rapport d’observations définitives concernant la commune de Capesterre de Marie-Galante, le 11 octobre 2024. Dans ce document de 62 pages, les magistrats financiers ont passé au crible la gestion de la commune, depuis 2019 et jusqu’au dernier exercice. L’analyse zoome notamment sur la gestion, par la ville, des algues sargasses.
Une bonne santé financière
Globalement, la collectivité de Capesterre de Marie-Galante se porte bien.
La CRC formule tout de même sept recommandations, six concernant des régularités et une de performance. Sur la santé financière de la municipalité, Capesterre est dans une situation favorable ; cela, après avoir connu, entre 2010 et 2016, "des irrégularités dans ses comptes", selon les magistrats financiers.
La section de fonctionnement du compte administratif de 2022 est en excédent de 448.985 euros et le compte de gestion de 2023, en section de fonctionnement, présente aussi un excédent.
La commune enregistre aussi un endettement qui diminue et une trésorerie qui augmente. Les produits de gestion sont même supérieurs aux charges.
Toutefois, à cause d’une mésentente avec la Communauté de communes de Marie-Galante (CCMG), sur les attributions de compensation, la Chambre tique.
Elle réagit aussi sur les efforts à mettre en œuvre en matière de fiabilité comptable. Il faut mener un inventaire complet des biens, veiller aux subventions et aux amortissements.
Les sargasses, une problématique coûteuse
Cette embellie intervient dans un contexte de lourdes responsabilités, concernant la gestion des algues sargasses.
Pour rappel, Capesterre fait partie des communes de la Guadeloupe les plus exposées à ces nuisibles venues de l’Atlantiques par vagues successives, depuis 2011. Le retrait et leur gestion, avant décomposition, sont un passage obligé, pour éviter toute pollution olfactive et, surtout, de graves conséquences sanitaires et économiques.
Sur le sujet, la ville fait l’objet d’éloge, de la part de la CRC. Malgré sa taille modeste, elle a fait preuve d’initiative pour la collecte des algues brunes. Elle a opté pour une mutualisation de moyens avec la CCMG pour, enfin, externaliser.
Il y a néanmoins des points à améliorer, sur les impacts environnementaux du stockage, la santé des agents et l’information des populations.