Comores : Seule une grâce présidentielle pourrait faire libérer Sambi

Ahmed Abdallah Sambi
L’ancien président Ahmed Abdallah Sambi a été condamné à la prison à vie. Ce verdict de la Cour de Sûreté de l’Etat est définitif. Aucun recours légal n’est possible pour retrouver la liberté, sauf s’il était gracié par le président Azali

Le verdict est tombé avec un jour d’avance sur la date d’audience initialement annoncée pour ce mardi 29 novembre. On ne connait pas les raisons qui ont précipité le prononcé du jugement par la Cour de Sûreté de l’Etat. Peut-être voulait-on déjouer ainsi toute tentative de mobilisation des partisans de Sambi devant le tribunal de Moroni.

Dans l’histoire mouvementée des Comores, c’est la première fois qu’un chef d’Etat est traduit devant la justice. Dans une interview au site d’information Habariza-Comores, l’avocat de Sambi, maître Ahamada Mahamoud, dit qu’il n’est pas surpris de cette condamnation à perpétuité. Selon lui, « le président Azali l’a fait condamner sans preuves pour écarter un adversaire politique ».

Maître Mahamoud dit ne plus avoir accès à son client : « j’ai été refoulé trois fois de suite en tentant de lui rendre visite ». L’avocat accuse le pouvoir de se rendre coupable de « non-assistance à personne en danger » en refusant que l’ex-président puisse accéder à des soins.

Il ne reste qu’un espoir pour Sambi : celui d’une grâce présidentielle, son sort est entre les mains du chef de l’Etat Azali Assoumani.