Contrôle à l'aéroport : la brigade cynophile ne laisse rien passer

En quelques secondes, ces beagles dressés en Nouvelle-Zélande peuvent sentir toutes sortes de nourritures et de plantes
Ouvert depuis un an, le chenil de la direction bio sécurité a été inauguré officiellement ce jeudi 11 juillet à proximité de l'aéroport de Faa'a. À terme, 6 chiens dressés pour les contrôles biosécurité seront accueillis dans ces locaux financés par l'Europe et le territoire. Pour l'instant, trois chiens assurent avec leurs maîtres le contrôle des bagages sur les vols internationaux. Des agents de bio sécurité qui autorisent l'entrée ou non des marchandises d'origine animale et végétale sur le territoire.

Ils s'appellent Oreo, Odin et Owen. Tous trois ont quatre ans et sont des chiens de chasse. Rien n'échappe à leur flair aiguisé. En quelques secondes, ces beagles dressés en Nouvelle-Zélande peuvent sentir toutes sortes de nourritures : saucisson, banane, miels, sandwich ou encore fromage enfouis dans les bagages.

À l'aéroport de Faa'a, dans le hall d'arrivée des vols internationaux, ils font équipe avec leur maître, des agents de bio sécurité. À chaque contrôle des voyageurs, l'objectif est clair : intercepter toutes marchandises d'origine végétale ou animale et déterminer si elles sont oui ou non autorisées à entrer en Polynésie française.

À l'aéroport de Faa'a, dans le hall d'arrivée des vols internationaux, Oreo, Odin et Owen font équipe avec leur maître, des agents de bio sécurité.

Après un an d'exercice pour l'équipe cynophile, plus d'un millier de marchandises prohibées été interceptée. La plus récente était de 13 kilos sur un seul passager.

"Au bout d'un an, on peut dire que c'était un très bon choix par rapport aux infrastructures qu'on possède. Il suffit de deux chiens pour contrôler quasiment 100% des passagers sans avoir eu àdécharger les valises et les mettre dans un rayon X pour les ouvrir"

Hugo Oudart - maître chien et responsable de l'équipe cynophile

Certaines maladies sont déjà arrivées sur le territoire. C'est le cas par exemple de la mouche des fruits, de la guêpe foreuse ou encore de la loque américaine. Mais, la Polynésie est encore vierge du rhinocéros de cocotier et du varroa. Pas question donc de laisser entrer de nouvelles maladies ou autres insectes sur le territoire polynésien. Le ministre de l'Agriculture a investi plus de 40 millions de Fcfp dans ces contrôles spécifiques. Des contrôles nécessaires à la protection de l'agriculture et l'élevage au fenua.

"On a des îles qui sont très très loin des côtes continentales, qui sont des environnements protégés et préservés. Il est important d'avoir, en effet, ce système de sécurité complémentaire de ce qui existait déjà auparavant". 

Taivini Teai - ministre de l'Agriculture

Cette protection est bien comprise des passagers qui risquent la saisie et la destruction de leurs marchandises, voire une amende qui peut aller jusqu'à un million de Fcfp et même de l'emprisonnement. "Ça protège l'île de toute importation qui serait négative, ça protège vraiment le fenua", confie une des touristes tout juste arrivée. 

Aujourd'hui, 70% des vols internationaux sont inspectés par l'équipe cynophile de bio sécurité à l'aéroport de Faa'a. D'ici à 2025, trois nouveaux chiens dressés seront accueillis pour optimiser ces contrôles.