À Nouméa, la situation est tendue dans le quartier de Tuband. Des manifestants ont tenté d'enlever les barricades situées au sud de la rue Louis Boucher. Ils ont été repoussés d'abord par les "voisins vigilants", puis par les forces de l'ordre.
Entre la Foa et Tomo dans la commune de Boulouparis, les forces de l’ordre ont démonté des barrages, érigés durant la nuit. Des incendies ont été signalés, dont une école à Dumbéa.
Le reportage de Caroline Antic-Martin et Maurice Carawiane
École incendiée à Dumbéa
Vers 3h ce dimanche matin, à Dumbéa, l'école primaire Jack Mainguet a été prise pour cible par des incendiaires. Selon le maire de la commune Yoann Lecourieux, les flammes ont ravagé une partie de la cantine, ainsi que la salle des professeurs et le bureau de la directrice. Par conséquent, l’accueil des élèves ne pourra se faire ce lundi. La rentrée est reportée.
Des axes routiers difficilement praticables
Sur la commune de Dumbéa, des barrages ont entravé la circulation, notamment au niveau de la rue Lapérouse, devant le Vival de Koutio et du côté de Dumbéa-sur-mer.
À quelques centaines de mètres de là, sur le pont de Normandie, une trentaine de manifestants positionnés sur le trottoir ont agité vigoureusement leurs drapeaux en signe de protestation.
À Paita, vers 11h, une voiture était en feu près du rond-point menant au Mont- Mou. La tension était palpable à cet endroit avec la présence des gendarmes. Au niveau de la tribu de Saint-Laurent, en bas du col de la Piroque, la RT1 est entravée par des branchages et des objets enflammés.
Une matinée de blocages sur les routes de brousse
À Boulouparis et Bourail notamment, les barrages avaient disparu ces derniers jours, pour laisser place à des mobilisations sur le bord de la route, à grand renfort de drapeaux.
De petits barrages ont fait leur apparition, au niveau de Ouitchambo et du pont de la Ouenghi. Des automobilistes se sont employés à libérer la chaussée des arbres qui l'encombrait. Des véhicules blindés de la gendarmerie ont été signalés entre la Ouenghi et Tomo.
La mobilisation contre le transfert des militants de la CCAT vers l'Hexagone s'est durcie en quelques heures, paralysant toute une partie de la Brousse. Des points de blocage, plus nombreux et plus durs ont été réinstallés.
La circulation est impossible à Boulouparis dans les deux sens, ainsi qu'à Fonwhary à l'entrée nord de La Foa. Même constat à Ouinané, avec des carcasses de voitures en feu sur la route. À noter qu'aux alentours de 14h, le barrage de Fonwhary a été libéré par les gendarmes.