Crise en Nouvelle-Calédonie. Reprise timide des activités sportives à Nouméa

Au CNC, à Nouméa, les adolescents, comme les adultes, sont très heureux de pouvoir ressortir en mer, même quelques heures.
En Nouvelle-Calédonie, la question sécuritaire est toujours en suspens, après plusieurs semaines de crise. Dans ce contexte, certaines activités sportives reprennent petit à petit, à Nouméa notamment. Mais, malgré l'envie, les incertitudes sont encore très nombreuses pour les structures et les clubs.

Les voiles du club nautique calédonien reprennent le vent, gonflées d'espoir. Après plusieurs semaines de fermeture, l'annulation et le report de deux régates internationales majeures pour le club, dont l'incontournable Groupama race, la base de voile tente de reprendre le cap.

Notamment avec la reprise des cours et des sorties hebdomadaires. "Au moins ça permet aux gens de sortir, de s'aérer et de reprendre certains de leurs rythmes", explique Lucas Malige, responsable de la base nautique du Cercle nautique calédonien, à Nouméa. "Ce n'est pas forcément un retour à la normale. Mais ça permet aux ados de se défouler un petit peu et les adultes, on ne les a jamais vus aussi souriants finalement. Ils sont très contents de pouvoir partir sur l'eau, même si c'est pour une heure ou une demi-journée."

Déjà des résiliations

Nouvel élan également pour cette salle de crossfit qui rouvre progressivement ses portes. Audrey Thomas en est la cogérante, elle a déjà perdu près d'une quinzaine d'adhérents au cours de ces dernières semaines et craint de nouvelles résiliations d'abonnement.

Pour la chef d'entreprise, hors de question de se laisser décourager. L'adaptation est plus que jamais le maître-mot de son organisation.

Raccourcir les championnats ?

La situation reste toutefois incertaine pour les clubs dont l'activité dépend de l'accès aux infrastructures et aux équipements de la ville. C'est le cas de la ligue calédonienne de volley.

En cause, l'impossibilité pour les communes de rouvrir les lieux d'entraînement de 2400 licenciés que compte la discipline, comme le complexe de Rivière-Salée. "C'est vrai qu'avec la situation actuelle, à charge à chaque comité et à la ligue, de peut-être raccourcir les championnats, ou de fonctionner différemment", estime Michel Nehoune, ancien conseiller technique sportif de la ligue calédonienne de volley-ball.

Le reportage de Marion Théllier et Cédric Michaut :

©nouvellecaledonie