Crise en Nouvelle-Calédonie : un retour progressif du carburant dans les stations-service

Les automobilistes en quête de carburant dans Nouméa le 30 mai 2024
Les livraisons de carburant ont repris avec un rythme plus soutenu, ce jeudi 30 mai, pour réapprovisionner des stations-service de Nouméa prises d’assaut par les automobilistes. Les difficultés d’accès pour les livraisons et les horaires restreints des stations expliquent pour partie les longues files d’attente pour accéder à la pompe.

Depuis plus de deux semaines, il est difficile voire impossible de faire le plein d’essence pour circuler. Les Calédoniens limitent leurs déplacements ou utilisent d’autres moyens

L'approvisionnement de la Brousse est encore délicat. On écoute René Féré, le gérant de la Société de services pétroliers, au micro d'Erik Dufour et Gaël Detcheverry :

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Si la livraison de la Brousse n’est pas encore réellement possible, les stations-services de Nouméa ont reçu davantage de quantité de carburant depuis ce matin du 30 mai. Une dizaine de camions de 33 000 litres était programmée au départ de la Société de services pétroliers (SSP) à Ducos.

De longues files d’attente


De quoi mieux alimenter les détaillants, devant lesquels les files d’attente atteignent parfois plusieurs centaines de mètres. Au Faubourg-Blanchot ce matin, une automobiliste confiait avoir patienté une heure trois quarts avant de pouvoir remplir son réservoir. Le gérant de cette même station déplore un ravitaillement au compte-gouttes, et sans visibilité.

Des stocks pour deux mois et demi

A la Société de services pétroliers, on se veut rassurant sur les stocks disponibles, "au moins deux mois et demi" selon René Féré, le gérant de la SSP, qui évalue le rythme actuel de livraison à 40 % des volumes distribués habituellement.

Des distributions plafonnées


Le gérant d’une station-service de la sortie de la ville a lui aussi été ravitaillé, ce matin. Mais le contenu des cuves aussitôt remplies est très convoité, et les stocks ne durent pas. Il plafonne la distribution à 3 000 francs CFP par véhicule, mais les stocks ne durent que quelques heures.
Peu de carburant, et pas de gaz du tout. Plus une bouteille dans les commerces, les distributeurs n’ont pas pu être joints.

Le reportage d'Erik Dufour et Gaël Detcheverry

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