Des stations-service brûlées, pillées, réquisitionnées ou qui ont les pompes vides… À Nouméa et dans son agglomération, faire le plein d'essence ou de gasoil représente un casse-tête de plus, dans un quotidien devenu compliqué. Cette automobiliste a par exemple décidé de se déplacer à pied, pour économiser le carburant. "Je garde le peu que j'ai dans ma voiture pour secourir ma maman qui habite Robinson [au Mont-Dore], au cas où il y ait besoin." Un autre conducteur renchérit, avec une même anxiété : "Le peu qui me reste, je voudrais l'épargner pour, peut-être, des jours un peu plus sombres à venir, étant donné qu'il y a une incertitude à peu près totale sur ce que sera notre avenir."
La problématique du ravitaillement
Certains ont choisi de patienter dans leur véhicule avec l'espoir de remplir, au moins partiellement, leur réservoir à une des stations qui le permet encore. Mais pourquoi sont-elles si peu à avoir été ravitaillées ? Dans une des principales réserves en carburant de Calédonie, la direction assure que les cuves de stockage sont pleines. "Le problème reste la chaîne d'approvisionnement, du dépôt vers les points de distribution", explique René Féré, directeur général de la SSP, Société de services pétroliers. "Il est hors de question de mettre un camion de carburant sur la route si elle n'est pas sécurisée." Et cette autre question : quid de la sécurité des lieux de dépôt eux-mêmes ?
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