Dans un communiqué, qui circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux, l’Azertac, l’agence d’information d’Etat de l’Azerbaïdjan, assure qu’une de ses “journalistes” s’est vu interdire l’entrée en Nouvelle-Calédonie, qu’elle a été “placée en détention au commissariat pendant une journée et déportée comme personne indésirable” vers Singapour.
Selon Europe 1, il s’agirait d’une personne fichée par Paris pour sa proximité avec les services de renseignement azéris. Une autre aurait été autorisée à entrer sur le territoire. Elle se serait rendue à la manifestation organisée par des mouvements indépendantistes pour dénoncer “la militarisation” de la Nouvelle-Calédonie. En juillet, Bakou avait accueilli le sommet ministériel du Mouvement non-alignés. Le FLNKS avait été invité à une table ronde organisée en marge sur le thème de l’élimination du colonialisme.
Les relations entre Paris et Bakou sont tendues
Dans son communiqué, l’agence, au service du gouvernement azéri, accuse la France d’empêcher la liberté de la presse. Plusieurs articles auraient pourtant été rédigés, "avec un angle anti-France", indique Europe 1.
Les relations diplomatiques sont tendues entre Paris et Bakou, dont le régime est réputé autocratique. La France a en effet affiché son soutien à l’Arménie dans le conflit qui l’oppose depuis plus de trente ans à son voisin azéri.
Mi-novembre, Viginum, l'organisme de lutte contre les ingérences numériques étrangères, avait identifié l’Azerbaïdjan comme étant à l’origine d’une campagne de désinformation à l'encontre la France. Plus de 1 600 publications mettaient en doute la capacité du pays à organiser les Jeux olympiques.
L’épisode calédonien aurait eu le même objectif de désinformation et de déstabilisation.